Cognac Les vendanges d’une année folle

La Réunion des vendanges, organisée chaque année par le SGV a fait presque le plein le 1^er septembre. Presque, parce que contrairement aux habitudes, beaucoup étaient déjà dans les vignes pour des vendanges démarrées le matin même. Et dans des conditions climatiques extrêmes.

En effet, alors que les températures dépassaient les 30°C, des orages ont interrompu la récolte et même massacré à coup de grêlons des vignes à Archiac et Sainte-Lheurine, en Charente-Maritime.

Sécheresse et températures records au printemps, orages de grêle et forte pluviométrie durant l’été, tout était réuni pour faire de cette année « une année folle Â», selon les mots de Christophe Forget, président du SGV.

Les conséquences sur le raisin sont nombreuses : une maturation en avance de trois semaines, un degré d’alcool élevé, une acidité basse, beaucoup d’azote assimilable et du botrytis qui touche quasiment toutes les exploitations, souvent caché au milieu des grappes. 10 % des parcelles ont des niveaux d’attaque de pourriture conséquents.

« Nous risquons d’avoir des fermentations difficiles du fait du taux d’alcool supérieur à 9,5°, l’acidité totale inférieure à 7,5 g/l, a souligné Vincent Dumot, ingénieur à la Station viticole. Plus on attend pour les vendanges, plus les difficultés vont grandir Â», car la teneur en sucres continuera de grimper et l’acidité de baisser. La Station viticole conseille de tout récolter avant le 12 septembre.

Ensuite, se posera la question de la conservation des vins jusqu’à la distillation.

Et l’acidité basse inquiète aussi quant à la conservation des vins jusqu’à la distillation.

M. G.