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Cognac  Le mildiou cause des pertes de récolte

Publié le mercredi 22 août 2012 - 09h06

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Les attaques de mildiou ont été tardives mais très virulentes. À Cognac, les viticulteurs craignent des conséquences encore pires qu’en 2007, où la maladie avait provoqué 7 % de pertes de récolte.

La forte pression mildiou à Cognac a contraint les viticulteurs à réaliser neuf à quatorze traitements, entraînant l’augmentation des coûts de protection phyto. © P. ROY

La forte pression mildiou à Cognac a contraint les viticulteurs à réaliser neuf à quatorze traitements, entraînant l’augmentation des coûts de protection phyto. © P. ROY

Le mildiou a fait sa véritable apparition à la faveur des pluies de la fin juin, « avec une virulence exceptionnelle et assez soudaine », commente Vincent Dumot, de la station viticole. « Fin juin, nous avons eu en même temps des pluies, des brouillards et des températures élevées. Cela a provoqué l’explosion » au moment où la floraison s’achevait. Et une certaine panique chez les viticulteurs qui ne savaient plus comment intervenir.

Les sporulations se sont poursuivies tout le début de l’été, à la faveur des pluies tombées début et mi-juillet. Le 5 août encore, avec une bonne rosée du matin, de nouvelles sorties ont été observées sur les feuilles.

Presque toutes les parcelles sont touchées cette année, mais de manière très hétérogène, en fonction de la vigueur des vignes, de l’entretien des sols ou encore de la quantité de pluies reçue. « Même si elles sont minoritaires, certaines parcelles vont avoir des pertes de récolte très conséquentes », indique Vincent Dumot.

Rendements décevants

Cette forte pression du mildiou entraîne aussi l’alourdissement du coût de la protection phytosanitaire. Les viticulteurs ont réalisé neuf à quatorze traitements. « Certains sont allés jusqu’à renouveler des traitements systémiques après quatre à cinq jours », indique un viticulteur.

La situation est d’autant plus décevante que les rendements ne devraient pas être très élevés cette année, notamment du fait d’un débourrement difficile au printemps, alors que le marché est très demandeur. Le rendement autorisé, fixé à 10,83 hl d’alcool pur par ha risque de ne pas être atteint.

La station viticole du BNIC va réaliser des comptages au cours des quinze prochains jours pour préciser les conséquences des attaques de mildiou sur la récolte.

Les vendanges devraient aussi se faire un peu tardivement. Alors que sur les dix dernières années, elles ont débuté en moyenne autour du 21 septembre, elles pourraient ne commencer qu’une semaine plus tard, voire au tout début d’octobre.

M. G.

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