Publié le mardi 05 mars 2013 - 16h02
Suite à des scandales sur ses propres alcools, la Chine exige désormais des certificats concernant les spiritueux qu’elle importe. Cognac fait analyser ses eaux-de-vie.
La Chine exige l’analyse des eaux-de-vies importées sur son territoire avant de les laisser quitter les conteneurs. © XINHUA/ZUMA/REA
Mesure temporaire selon les uns, nouvelle réglementation selon d’autres, depuis peu, la Chine exige des analyses sur les teneurs en phtalates et la présence de quatre autres composés pour les spiritueux importés sur son territoire. Le cognac étant le premier spiritueux acheté par les Chinois, cette mesure a provoqué un branle-bas de combat dans les Charentes.
Selon le journal local « La Charente-Libre » daté du 27 février 2013, les douanes chinoises auraient bloqué des conteneurs à leur arrivée dans des ports chinois. Au Bureau national interprofessionnel du Cognac, on assure qu’il ne s’agit que de cas isolés, que les flux se maintiennent et que seuls quelques lots sont en attente. Restent plusieurs rumeurs concordantes qui assurent que des eaux-de-vie ont bien été retournées à leurs expéditeurs…
Que ce soit temporaire ou définitif, les spiritueux acheminés vers la Chine doivent désormais être accompagnés de résultats d’analyses concernant cinq composés. Le Laboratoire expertises et conseils, qui travaille avec les viticulteurs exportateurs et les petits négociants à Cognac, a ainsi été très sollicité en février. En un mois, il a réalisé autant d’analyses qu’au cours de toute l’année précédente. En effet, la Chine ne dispose pas des laboratoires nécessaires. Ces analyses sont donc pratiquées en France, les laboratoires délivrant un certificat qui accompagne les eaux-de-vie expédiées.
Les nouvelles règles chinoises sur les phtalates sont la conséquence de deux scandales récents dans le pays. Le premier concernait du jiugui, un alcool chinois dont la teneur en phtalates atteignait deux fois et demi le maximum autorisé. Le second portait sur un autre alcool chinois haut de gamme et exporté aux États-Unis avec, là encore, une teneur excessive en phtalates.
Les phtalates sont des plastifiants présents dans certains tuyaux, dont ceux utilisés pour transvaser des vins et des eaux-de-vie. Depuis des années, les négociants de cognac et le BNIC incitent les viticulteurs à utiliser des tuyaux qui en sont exempts. L’Union générale des viticulteurs de Cognac a même passé un accord avec un fournisseur bordelais, Fluides Industrie, pour des rabais réservés aux adhérents du syndicat. La majorité des cognacs actuels passent donc par des tuyaux sains. Mais des eaux-de-vie vieilles, peuvent encore contenir des phtalates. Et il n’existe aucune solution pour y remédier aujourd’hui.
Myriam Guillemaud
Cognac
Condamnés pour avoir déclaré des rendements délirants
Publié le 27 mars 2013
Cognac
Un plan de restructuration pour homogénéiser le vignoble
Publié le 26 mars 2013
Vallée du Rhône
L’avenir en rose
Publié le 13 mars 2013
Cognac
Le ministère rassurant sur les lots bloqués en Chine
Publié le 11 mars 2013
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nouvel élan : Rejoignez-nous sur « Vitisphere édité avec La Vigne » ...
Mardi 24 novembre 2015
Elections régionales : Grand oral pour les candidats du Midi ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitevi : Stéphane Le Foll encourage l'innovation ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitévi : Venez nous voir ! ...
Lundi 23 novembre 2015
Salon : À Amsterdam, le vrac est star ...
Lundi 23 novembre 2015