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Cognac La production voudrait « au minimum 5 % de hausse » sur le prix moyen

Publié le mercredi 13 juillet 2011 - 16h34

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Comme chaque été, les organisations professionnelles représentatives de la viticulture rencontrent les maisons de négoce pour discuter des prix d'achat du vin à distiller pour la prochaine campagne. Pour Christophe Veral, président de la toute récente Fédération des viticulteurs producteurs de Cognac qui réunit le Syndicat général des vignerons (SGV) et celui des viticulteurs bouilleurs de crus (SVBC), il « faudrait entre 5 % et 8 % de hausse ».

Cognac : La production voudrait « au minimum 5 % de hausse » sur le prix moyen. Christophe Véral

Cognac : La production voudrait « au minimum 5 % de hausse » sur le prix moyen. Christophe Véral

« Les chiffres parlent d'eux-mêmes », plaide Christophe Veral : « Les coûts de production à la viticulture ont augmenté de 3,52 % sur la dernière campagne. Il va bien falloir en tenir compte ! Par ailleurs, outre cette première revalorisation, nous souhaitons un rattrapage sur les dernières années. L'analyse du prix de l'hectolitre de vin acheté par le Négoce en euros constants a enregistré une baisse de 13 % en l'espace de vingt ans. Il faut combler cela d'ici à trois ou quatre ans... Compte tenu de ces deux éléments, nous pensons qu'il faudrait une hausse comprise entre 5 et 8 % pour la prochaine campagne. »

Ce responsable ainsi que les présidents du SGV et du SVBC ainsi que Jean-Bernard Delarquier, représentant de la production au BNIC, comptent rencontrer les grandes maisons de négoce (Hennessy, Martell, Rémy Martin et Courvoisier) ainsi que les PME présentes sur le marché pour faire valoir leurs arguments avant la vendange. Du côté de la viticulture, on se dit confiant : « Le contexte est favorable. Les ventes de cognac se portent bien, y compris sur les comptes 10. Tous les indicateurs, du côté de la commercialisation, sont au vert. On devrait égaler, voire encore dépasser, notre record de 2007. C'est le moment ou jamais de revaloriser les prix à l'amont... D'autant que si la sécheresse continue, le vignoble ne va pas atteindre le rendement autorisé... »

Pour l'instant, les rendez-vous avec les maisons de négoce ne sont pas arrêtés. Difficile de présager l'accueil qui sera réservé aux représentants de la production. Certaines rencontres risquent d'être plus houleuses que d'autres... A la fin de juin, dans le quotidien Sud-Ouest, Vincent Geré, directeur des domaines et de l'œnologie de Rémy Martin, a déclaré qu'une augmentation de 5 % « semblait déraisonnable », d'autant que le rendement va progresser de 10 % cette année (NDLR : 9,52 hl d'AP/ha + 1 hl d'AP/ha mis en réserve en compte 4), sous-entendant que les viticulteurs du fait de la hausse des volumes verraient mécaniquement leur revenu progresser... Une façon de voir qui a scandalisé les représentants de la production qui font valoir non sans humour que lorsque le rendement baisse, les prix ne montent jamais...

A.A.

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