Publié le vendredi 11 janvier 2013 - 11h34
Cognac se prépare à une poursuite de la croissance de ses ventes. Les viticulteurs misent sur le renouvellement du vignoble plutôt que sur son extension.
Cognac : la production se prépare à la croissance annoncée. © BNIC/S. CHARBEAU
Même en cas de crise économique mondiale, la croissance des exportations de cognac d’ici 2026 devrait atteindre… 50 % ! Et si les marchés se portent bien, elle pourrait même culminer à 78 %. L’étude réalisée par Eurogroupes, qui suit l’économie du cognac depuis des années pour l’interprofession, annonce un avenir radieux.
Pour s’y préparer, la viticulture a d’ores et déjà engagé des réflexions. La priorité est donnée au renouvellement du vignoble, qui a pris énormément de retard dans les années de crise et n’a pas redémarré ensuite.
Cependant, lors de la dernière campagne, les signes d’une reprise étaient bien là. « Nous avons dépassé le cap symbolique des 2 % de renouvellement, observe Marlène Tisseire, de l’Union générale des viticulteurs de Cognac (UGVC). Les conditions économiques sont favorables et il y a une prise de conscience de la viticulture. Mais le retard est tel qu’il reste encore des efforts à faire. » Le renouvellement devrait s’accentuer encore sur 2012-2013.
Ne pas céder aux pressions
En revanche, pas question pour l’instant d’étendre le vignoble, comme le souhaitent pourtant des négociants. Le renouvellement devrait permettre d’accroître la production d’eaux-de-vie de 5 %, précisément ce qui manque dans le contexte actuel au négoce.
La question du stockage se posent également. Alors que les viticulteurs ont commencé à reprendre la main sur ce domaine en mettant en place une réserve climatique et une réserve de gestion, il leur faut maintenant lutter contre la pression des grandes maisons qui cherchent à tout acheter.
« Actuellement, le négoce veut conserver la main sur le stockage et achète plus qu’il ne vend. » Les stocks sont d’autant plus importants que le marché asiatique, celui qui croît le plus aujourd’hui, est demandeur d’eaux-de-vie vieilles et multiplie les constructions de chais.
« Nous, nous réfléchissons à une meilleure maîtrise de la réserve de gestion », souligne Marlène Tisseire. Certes, il y aura toujours une partie de la viticulture qui cédera aux appels des négociants. « Mais il y a aussi actuellement un changement des mentalités et une meilleure perception des réalités économiques », poursuit-elle.
Le second marché malmené Chacun cherche la meilleure stratégie. Ainsi, la maison Royer achète des terres et se met à la production pour garantir son approvisionnement. La maison Larsen, créée en 1926 par un Norvégien, vient quant à elle d’être vendue par ses descendants à Rémy Martin, qui se dote ainsi d’une tête de pont dans les pays scandinaves. Dans la presse locale, l’un de ses anciens dirigeants a expliqué la vente par les difficultés d’approvisionnement et de renouvellement des stocks. « Plutôt que de partir dans quelques années en laissant une maison dépouillée de ses stocks et donc privée de sa valeur, nous avons préféré adosser les cognacs Larsen à quelqu’un de plus puissant », indiquait Frédéric Larsen. |
M. G.
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