Publié le jeudi 09 février 2012 - 16h09
C'est la saison où les alambics chauffent en continu dans la région de Cognac. Mais à condition d'avoir du gaz pour le faire. La neige et le verglas qui ont recouvert la Charente ces derniers jours ont rendu les livraisons de gaz périlleuses.
Cognac : la météo perturbe la distillation. © J.-M NOSSANT
Il y a de la glace dans le gaz ! Beaucoup de routes départementales ou communales demeurent impraticables en Charente et les fournisseurs de gaz ont préféré ne pas y risquer leurs camions, de crainte de les voir bloqués ou versés dans un fossé.
Pourtant, les bouilleurs de cru ont mis en place, voici quelques années, un système d’approvisionnement en continu qui les met habituellement à l’abri des à-coups de livraison.
Cet approvisionnement est d’autant plus crucial que, pour que la pression de gaz soit suffisante pour chauffer les alambics, les citernes doivent être remplies au moins à 25 %.
Un accord a donc été passé, au milieu des années 2000, entre le syndicat viticole et les fournisseurs de gaz pour que ces derniers livrent au moins une fois par semaine en période de chauffe, sans que le bouilleur de cru ait besoin de passer commande.
Au fournisseur d’organiser sa tournée en fonction des engagements qu’il a pris auprès de ses différents clients. Le système fonctionne si bien qu’il a intéressé aussi les producteurs d’armagnac et de calvados qui viennent à leur tour de le mettre en place en 2011.
Mais en Charente, département où la neige est rare et qui est très peu équipé pour y faire face, les routes glissantes ont bousculé cette organisation. La livraison, qui se fait habituellement à jour fixe, a parfois été reportée d’un à trois jours cette semaine, laissant les viticulteurs inquiets quant au risque de devoir interrompre la distillation.
Le grand froid provoque deux autres phénomènes. D’une part, il arrive que l’eau gèle dans le circuit de refroidissement de l’alambic quand celui-ci est installé à l’extérieur des bâtiments.
Et le 9 février au matin, phénomène plus rare encore, « c’est le vin lui-même qui a gelé dans les tuyaux qui l’amènent à l’alambic », témoigne Christophe Forget, installé à Allas-Champagne (Charente-Maritime), « la précédente fois remonte à 1985… »
Le salut dans le gaz de ville C’est ce qu’a fait la celle de Pérignac, en Charente-Maritime, et ce à trois reprises. « Rien n’y fait, la consommation de gaz, même dopée par celle des bouilleurs de cru, est insuffisante pour rentabiliser l’investissement nécessaire », regrette Philippe Guelin, viticulteur bouilleur de cru. |
M. G.
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