Publié le vendredi 13 juillet 2012 - 11h13
Unique grande maison familiale de Cognac indépendante, l’entreprise Camus, va bientôt fêter ses 150 ans. Pour faire face à son essor commercial, le négociant souhaite augmenter ses approvisionnements de 25 %. Interview de Cyril Camus, PDG depuis 2003.
Cyril Camus, PDG de la maison Camus.
La Vigne : De PME vous êtes passé à ETI (entreprise de taille intermédiaire). Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
Cyril Camus : Il y a trois ans, nous avions 180 employés et réalisions un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Aujourd’hui, nous sommes 500 salariés et notre CA atteint 149 millions d’euros. Nous avons triplé notre taille en trois ans.
L. V. : Comment expliquez-vous de telles performances ?
C. C. : Sur la période, le cognac a bénéficié de niveaux record de ventes. Ces résultats sont notamment dus à la croissance des ventes en Chine, notre premier marché. Nous avons aussi beaucoup progressé sur les marchés européens, notamment de l’Est, et Américains. Non seulement le marché du cognac est porteur pour toute une région mais notre maison travaille un type de produit qui marche fort. Nous sommes sur des cognacs haut de gamme, avec un fort lien au terroir. Nos eaux-de-vie sont peu boisées mais plus aromatiques. Ces caractéristiques sont bien en phase avec la demande actuelle du marché.
L. V. : Quelle est la répartition de vos approvisionnements ?
C. C. : Nous sommes aujourd’hui propriétaires de 180 ha situés en Borderies. Encore dernièrement, nous avons acquis 30 ha supplémentaires. Ces vignes représentent environ 8 % de nos besoins. Ce n’est pas mal pour un négociant...
Ensuite, nous travaillons avec 200 viticulteurs partenaires sur les six crus de la région. Nous passons avec eux des contrats glissants de trois ans, avec un portage des eaux-de-vie pouvant aller jusqu’en compte quatre voire six. Cette deuxième source d’approvisionnement représente au moins les deux tiers de nos besoins.
Pour le reste, nous nous approvisionnons sur le marché des eaux-de-vie.
L. V. : Comptez-vous augmenter vos approvisionnements sous contrat ?
C. C. : Oui. Pour accompagner notre développement, nous avons besoin d’augmenter cette source d’approvisionnements de l’ordre de 25 %. Comme nous n’exigeons pas d’exclusivité de la part de nos partenaires, nous espérons intéresser des viticulteurs qui ne veulent pas mettre tous leurs œufs dans le même panier.
L. V. : Et côté prix ?
C. C. : Sur les quatre dernières années, nous avons augmenté nos prix d’achat de 4 à 5 % par an, en moyenne. Nous comptons poursuivre cette politique, si la conjoncture le permet.
L. V. : Contrairement à son habitude, l’interprofession n’a pas souhaité communiquer sur des prévisions de récolte. Sur place, on parle d’un potentiel en baisse par rapport à l’an passé. Êtes-vous inquiet ?
C. C. : Il n’y a rien d’anormalement inquiétant pour l’instant. Certes, il y a des attaques de maladies mais ce n’est pas dramatique. Tout va se jouer sur les deux derniers mois.
Propos recueillis par A. A.
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