Publié le vendredi 27 mars 2015 - 10h05
Pour inciter les viticulteurs à planter un vignoble destiné aux vins de base pour les mousseux, les négociants charentais s’engagent à acheter leurs cinq premières récoltes.
Xavier Latreuille, président du syndicat des négociants en vins du bassin charentais.
«â€¯Il y a dix ans, le vignoble charentais produisait jusqu’à 2 millions d’hectolitres de VSIG. Aujourd’hui, nous sommes entre 50 000 et 100 000 hl. Nous voulons relocaliser 600 000 hl de vins de base pour les mousseux dans les Charentes, estime Xavier Latreuille, président du syndicat des négociants en vins du bassin charentais. Cela correspond à un vignoble de 3 000 à 3 500 ha. » Reste à le planter.
Le syndicat ne veut pas attendre. Il est à l’origine de la demande d’un contingent de plantation de 400 ha de vignes nouvelles sans IG pour le bassin Charentes-Cognac et dès cette année. Pour convaincre les producteurs et garantir que ces vignes ne produiront pas de cognac, il a mis au point un modèle de contrat privé tout à fait original.
DURÉE ET VOLUMES FIXÉS PAR CONTRAT
Les signataires s’engageront, avant même la plantation, au minimum pour les cinq premières récoltes (de la troisième à la huitième feuille). Le producteur devra livrer toute la récolte de la parcelle sous contrat au négociant, lequel devra l’acheter. Mais le viticulteur devra également produire un volume minimum par hectare, à définir entre les parties.
«â€¯Pour le chardonnay, on parle de 100 à 120 hl/ha, pour l’ugni blanc et le colombard, on vise plutôt 200 hl/ha », détaille Xavier Latreuille.
Les parties fixeront également à l’avance un prix minimum et des clauses de révision du prix. «â€¯Il faudra que le revenu à l’hectare indiqué sur le contrat soit suffisamment motivant pour que des vignerons s’engagent », souligne le négociant.
RESTE À TROUVER DES VITICULTEURS
Le contrat prévoit également des pénalités en cas de non-respect des clauses définies. Enfin, le producteur devra s’engager à rester en vin sans IG jusqu’en 2030 pour ne pas venir perturber les autres marchés. Il n’obtiendra d’autorisation de plantation que s’il présente un tel contrat dûment signé à FranceAgriMer.
Le formulaire est prêt. «â€¯Reste à faire le plus dur : trouver des viticulteurs », admet Xavier Latreuille. Le temps presse car ceux-ci doivent déposer leur demande de plantation avant le 30 avril à FranceAgriMer. S’ils obtiennent une autorisation, ils pourront planter, mais l’an prochain seulement.
Bertrand Collard
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