Publié le mercredi 22 avril 2015 - 16h11
L'Inra de Pech Rouge a convié la presse et les professionnels à la dégustation de ses premiers vins issus de cépages résistants. La première impression est plutôt positive.
Alain Samson de l’Inra de Pech Rouge déguste un vin avant de le servir. © M. TRÉVOUX
Il y avait du monde ce vendredi 17 avril à l’Inra de Pech Rouge. Les membres de la commission technique du CIVL et des chambres d’agriculture de la région ainsi que les journalistes sont venus nombreux. Tous étaient curieux de déguster la première récolte (2014) issus des cépages résistants plantés sur cette station expérimentale.
DES DÉGUSTATIONS SATISFAISANTES
Quatre vins ont pu être dégustés, tous issus de sélections entreprises par feu Alain Bouquet depuis les années 1970.
Les deux premiers échantillons présentés – un blanc et un rouge – avaient été retenus par Alain Bouquet non seulement pour leur résistance au mildiou et à l’oïdium, mais aussi pour leur capacité à produire des faibles degrés (entre 10 et 11 % vol.).
Le blanc, légèrement muscaté, et le rouge, léger en couleur, au profil fruité, ont agréablement surpris l’assistance. Tout comme les deux autres échantillons : deux vins rouges plus structurés, présentant un bel équilibre sur la rondeur et le fruit.
«â€¯D’un point de vue organoleptique, les obtentions d’Alain Bouquet sont le modèle à atteindre », a précisé Jean-Louis Escudier, ingénieur à l’Inra.
DES VARIÉTÉS, POUR L’HEURE, NON EXPLOITABLES
Pourtant, ces variétés ne seront pas déployées par l’Inra pour être cultivées, car elles ne disposent que d’un seul gène de résistance au mildiou et à l’oïdium. L’institut estime que le risque de contournement de cette résistance est trop élevé pour envisager leur diffusion à grande échelle.
Ces variétés continueront donc d’être suivies sur le site expérimental de Pech Rouge afin de surveiller l’apparition d’éventuels contournements de résistance. À partir de quand la résistance de ces variétés pourra être considérée comme durable ? La question reste sans réponse.
DE NOUVELLES OBTENTIONS À L’ESSAI
Sur ce même site seront plantés, dès cette année, trois des nouvelles obtentions de l’Inra de Colmar – un blanc, deux rouges – dotées, elles, de plusieurs gènes de résistance. Ces trois variétés, dites Resdur, seront conduites en espalier et cordon libre (taille mécanique) pour tester l’impact de ces modes de conduite. Cette expérimentation vise à apprécier le comportement de ces cépages résistants et la qualité des produits obtenus en zone méditerranéenne.
Ce programme expérimental, engagé depuis 2012, s’étend sur 5 ha, divisé en dix parcelles de 0,5 ha. L’objectif est de suivre et d’évaluer, jusqu’au vin fini, ces nouveaux croisements ainsi que les variétés d’Alain Bouquet. Cette étude, prévue sur huit ans (2012-2020) représente un budget de près de 100.000 euros, subventionné à 40 % par le CIVL et 30 % par FranceAgriMer.
Michèle Trévoux La Vigne - Vitisphere
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