Publié le jeudi 27 septembre 2012 - 14h53
Les négociants en vin n’ont pas noté de spéculation et n’attendent pas de flambée des prix sur le millésime 2012, annoncé en très faible quantité mais d’excellente qualité, dans un contexte économique qui, selon eux, incite à la prudence.
Ghislain de Mongolfier, président de l’Union des maisons et des marques de vin. © C. LANTENOIS
« Les premières observations de prix véritables seront faites courant novembre, mais l’ambiance n’est pas à l’euphorie et n’incite pas à partir très vite à la hausse sans savoir ce que sera le marché », a expliqué, le 25 septembre, Nicolas Ozanam, délégué général de l’Union des maisons et marques de vins (UMvin), qui regroupe les négociants français (voir l’encadré ci-dessous).
L’attentisme porte particulièrement sur les « marchés lointains » d’Amérique et d’Asie « où on ne peut se permettre des à-coups violents et de hausses de prix erratiques », a-t-il insisté.
Les exportations représentent 40 % du négoce français, principalement vers le Royaume-Uni (1,2 milliard d’euros en 2011), les États-Unis (860 M€), l’Allemagne (690 M€) et la Belgique (500 M€), devant la Chine (483 M€, + 40 % en volume en un an) et Hong Kong (417 M€, + 27 %), a précisé Nicolas Ozanam. L’Association générale des entreprises vinicoles (Agev) change de nom et devient l’Union des maisons et marques de Vin (UMvin). Elle regroupe dix-sept syndicats régionaux et de produits couvrant ainsi tous les vignobles et toute la segmentation du marché du vin des appellations d’origine aux vins de France. L’UMvin rassemble 650 maisons dégageant un chiffre d’affaires de 18 milliards d’euros. Près de 28 000 personnes travaillent directement pour ces entreprises, lesquelles commercialisent au moins les deux tiers de la production viticole française. 85 % des exportations en valeur sont réalisées par les opérateurs du négoce, assurant ainsi en 2011 un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros et un excédent de 6,4 milliards d’euros à la balance commerciale française.
La profession n’enregistre pas non plus de « spéculation » sur les vendanges, avec des achats précoces, « parce que, quoi qu’il arrive, il n’y aura pas davantage de raisins », a-t-il relevé.
Cette prudence est d’ailleurs partagée du côté des vins de Bordeaux, les plus exportés : « Je ne crois pas à une forte envolée, a avancé Allan Sichel, qui préside le négoce bordelais, lors d’une conférence de presse. Tout le monde est inquiet et prudent dans ce contexte économique : tous ont le souvenir de certaines hausses de prix qui ont conduit à des pertes de marché, d’où la volonté d’être responsable et raisonnable. »
Malgré la concurrence des vins du nouveau monde, notamment américains ou argentins, « la demande générale ne cesse de croître et la production française reste concurrentielle » pour y répondre, a poursuivi Allan Sichel. « On est bien placé depuis trois ou quatre ans, pas seulement sur les vins de prestige, mais aussi sur des vins de 3 à 5 euros en rayon », a-t-il insisté.
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