Publié le mardi 31 janvier 2012 - 11h25
Bruno Kessler est optimiste. « Nous avons deux, sinon trois belles années devant nous », explique le président de l’Afed, une organisation membre de l’Agev, le syndicat des négociants en vins. Son analyse repose sur deux constats : la consommation mondiale continue de progresser malgré la crise en Europe et les stocks sont en baisse dans les grands pays producteurs.
Bruno Kessler, le président de l'Afed.
« Deux segments se portent bien partout dans le monde : le cœur de marché, entre 3 et 5 euros prix consommateur, et le premium, au-delà de 10 euros, détaille Bruno Kessler. La France est bien positionnée sur ces deux segments. En revanche, les vins entre 5 et 10 euros souffrent du fait de la crise. »
Si la consommation progresse, les stocks sont en baisse en Californie, en Espagne et en Italie après de petites récoltes 2011. Dans le Languedoc, ils sont bas également.
« On a dit que la récolte 2011 était pléthorique. En fait, elle est normale, soutient Bruno Kessler. Elle succède à une récolte 2010 qui était basse. Et comme les ventes sont soutenues, elle n’a pas permis de reconstituer les stocks. »
Les pays de l’hémisphère Sud ne semblent pas mieux lotis. « En Argentine, la récolte devrait être en recul de 10 % cette année. L’Australie a dû se retirer de certains segments de marché après des problèmes de qualité en 2011. En Afrique du Sud, il n’y a pas beaucoup de disponibilités. Seule la Nouvelle-Zélande a une récolte abondante. »
En résumé : « Tous les feux sont bien orientés, par rapport au contexte d’il y a deux ans », soutient Bruno Kessler.
Mais la viticulture française doit continuer à s’adapter. « Il faut placer les interprofessions au cœur des débats professionnels » et renforcer leur rôle dans l’analyse des marchés.
« Nouvelle boîte à outils depuis 2009 »
Bruno Kessler estime qu’il faut également augmenter les rendements et « être plus précis en vinification. Tout le monde n’a pas encore intégré toute la boîte à outil à notre disposition depuis 2009. Souvent, les copeaux ne sont pas utilisés alors qu’ils permettent d’obtenir des vins plus stables, plus colorés et plus fruités. Concernant l’acidification, tout le monde n’a pas intégré que nous avons droit à l’acide malique et à l’acide lactique. Autre changement : avant 2009, l’édulcoration était limitée à 2° d’alcool potentiel ; depuis, c’est 4°.Toutes ces pratiques sont autorisées partout où elles ne sont pas interdites par les cahiers des charges ».
Bruno Kessler encourage les producteurs à les utiliser pour faire des vins qui collent à la demande. Après avoir été longtemps directeur des achats de Grands chais de France, il a fondé sa propre société de négoce dénommé Oenovia.
C. B.
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