Publié le vendredi 21 février 2014 - 17h10
Vendredi 21 février, trois organisations professionnelles bourguignonnes ont tiré à boulets rouges sur la communication opérée par Emmanuel Giboulot. Ce vigneron réfractaire à l’obligation de traitement contre la cicadelle de la flavescence dorée a obtenu le soutien de l’opinion.
Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB, Claude Chevalier, président du BIVB et Pascal Lambert, directeur du Sedarb. © C. MICHELIN
La tension monte en Bourgogne à l’approche du procès d’Emmanuel Giboulot, prévu lundi 24 février au tribunal de Dijon, en Côte-d’Or. Le monde viticole est en effervescence depuis la diffusion sur internet d’un diaporama où ce vigneron, qui a refusé de traiter ses vignes contre la cicadelle de la flavescence dorée, expose sa défense et appelle le public à lui manifester son soutien. 400 000 internautes avaient d’ailleurs signé la pétition en sa faveur.
En réponse, la confédération des syndicats d’AOC de Bourgogne (CAVB), l’interprofession des vins de Bourgogne (BIVB) et le service d’écodéveloppement agrobiologique de Bourgogne (Sedarb) ont tenu une conférence de presse le 21 février pour exprimer leur désaccord avec cette manière d’agir.
« MALADRESSE »
Le directeur du Sedarb, Pascal Lambert, a ainsi parlé d’« énorme maladresse » de la part d’Emmanuel Giboulot, expliquant que celui-ci « raconte un peu n’importe quoi » dans sa vidéo postée sur les réseaux sociaux et « vend des poudres de perlimpinpin ! » pour lutter contre la flavescence dorée.
Le ton s’est durci avec le président de l’interprofession, Claude Chevalier, qui a exprimé son « ras-le-bol des professionnels qui font circuler des infos erronées » sur cette affaire. « Depuis trois jours, téléphones et mails sont inondés de contre-vérités », a-t-il déclaré.
Ne voulant pas juger le vigneron lui-même, il sous-entendait qu’Emmanuel Giboulot était « soit aidé, soit manipulé par d’autres », visant par là, le collectif d’une dizaine d’organisations, opposées à la lutte insecticide obligatoire contre la flavescence dorée, qui préparent un pique-nique devant le tribunal lundi.
« DISCRÉDIT »
Encore plus cinglant, le président de la CAVB, Jean-Michel Aubinel, a expliqué qu’il ne supportait pas « le discrédit jeté sur la Bourgogne ». Il espère que la justice fera respecter la loi et qu’elle condamnera Emmanuel Giboulot.
Pour autant, ni la CAVB, ni le BIVB ne se sont portés partie civile au procès pour ne pas en faire d’Emmanuel Giboulot un « martyr ».
Cédric Michelin
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