Publié le mercredi 14 octobre 2015 - 18h37
Une zone d’activité vitivinicole se met en place entre Chassagne-Montrachet (Côte-d’Or) et le village voisin de Chagny (Saône-et-Loire). Les viticulteurs à l’étroit dans Chassagne pourront y retrouver de l’espace pour travailler dans de meilleures conditions.
Le terrassement de la ZAC du Pré Fleury, entre Chassagne-Montrachet et Chagny, est en cours. ©C.MICHELIN
Le village de Chassagne-Montrachet, en Côte-d’Or, est à l’étroit. Beaucoup de vignerons y trouvent difficilement du terrain pour s’agrandir. À 5 km de là, Chagny, en Saône-et-Loire, dispose de plus d’espace. Pour permettre le développement de ses voisins, son maire, Michel Picard, négociant à Chassagne, a eu l’idée de créer un «â€¯village viticole » dans sa commune, en 2008.
Le projet est en train de sortir de terre sous le nom de Zac du Pré Fleury, destinée à accueillir prioritairement des «â€¯implantations à orientation vitivinicole ». Porté par la communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud, il va s’étendre sur 21 ha: 11 ha à Chagny et 10 ha à Chassagne-Montrachet.
Viticultrice sur 11,5 ha, Caroline Lestimé fait partie des pré-inscrits. Son domaine, situé sur les hauteurs du Chassagne-Montrachet, est entouré par d’autres vignerons. Depuis qu’elle l’a repris, en 1989, elle a développé les ventes en bouteilles au point qu’elle exporte 95 % de sa production. Mais cette orientation nécessite plus de place et d’équipements. Elle a dû aménager et relier entre eux plusieurs bâtiments au point qu’elle «â€¯fait pas mal de gymnastique » entre le grenier et les caves. Et dans les caves, «â€¯on est vite sous le plafond pour piger les rouges », ajoute-elle.
DE LA PLACE ET DU CONFORT POUR TRAVAILLER
Elle envisage donc de déménager l’ensemble de son domaine : chai, stockage, embouteillage, étiquetage, bureau… dans la ZAC, juste en contrebas. Elle hésite encore pour son hangar de matériel viticole. Elle veut s’installer dans un bâtiment fonctionnel et bioclimatique de 5 000 m2. «â€¯Je cherche de la place et du confort pour travailler. Je perdrai ainsi moins de temps et d’énergie. C’est vrai que mes clients aiment venir dans un endroit traditionnel mais il est possible de bâtir de belles cuveries. Ça ne me fait pas peur de changer », affirme Caroline Lestimé.
Elle se donne cinq ans pour mener à bien ce projet et, pourquoi pas, réaménager ensuite les anciens locaux en gîtes ruraux.
Un tonnelier (Seguin Moreau), une imprimerie (Roy), un concessionnaire de matériel viticole (Alabeurthe) et une aire de lavage des pulvérisateurs sont déjà implantés dans la ZAC, car ils y étaient établis avant sa création. Bientôt ils auront des voisins. Mais pour se décider, tous attendent de connaître les prix des parcelles qui ne sont pas encore totalement arrêtés, indique la communauté d’agglomération.
Cédric Michelin La Vigne - Vitisphere
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