Publié le jeudi 18 octobre 2012 - 17h51
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 17 octobre, le préfet de Saône-et-Loire a annoncé l’arrachage de 15 ha de vignes pour cause de contamination à la flavescence dorée. Le vignoble est sur ses gardes.
Florence Laubier (de la Direction départementale des territoires), François Philizot (préfet de Saône-et-Loire) et Robert Martin (vice-président de la chambre d’agriculture), à la conférence de presse donnée le 17 octobre pour annoncer l’arrachage de 15 ha de vignes. © C. MICHELIN
L’an dernier à Plottes, près de Tournus, en Saône-et-Loire, un important foyer (1 ha) de flavescence dorée a été découvert. Un périmètre de lutte obligatoire avait alors été délimité, comprenant 1 500 ha de vignes. Pourtant, au 1er octobre 2012, quarante nouveaux foyers sont apparus dans ce périmètre. Dix de plus sont aujourd’hui recensés en côte chalonnaise.
Lutte obligatoire pour tout le département
Les craintes se confirment : la cicadelle Scaphoideus titanus vectrice du phytoplasme s’est largement propagée et a contaminé de nombreuses vignes. Prochainement, tout le vignoble de Saône-et-Loire va donc passer en lutte obligatoire par arrêté préfectoral.
Le 17 octobre, le préfet François Philizot a annoncé que 15 ha allaient devoir être complètement arrachés avant fin mars 2013. Ces parcelles présentent plus de 20 % de pieds infectés. En rajoutant les pieds qui vont aussi devoir être arrachés dans les parcelles contaminées en dessous de ce seuil fatidique, ce sont des dizaines de milliers de ceps voués à disparaître. Une dizaine d’exploitations sont concernées.
Bilan provisoire
Le bilan pourrait encore s’alourdir dans les jours à venir. La prospection se termine actuellement dans le nord Beaujolais et le Couchois. La Côte-d’Or est en alerte.
Dans le « cœur du foyer initial », les plus alarmistes craignent que tout le vignoble soit contaminé et ont peur de devoir arracher dans les deux ou trois ans à venir. Une épée de Damoclès plane donc sur une centaine d’hectares.
Nul ne sait combien de foyers existent en réalité. Car les symptômes n’apparaissent qu’entre un et cinq ans après contamination d’un cep. Seule certitude, dès cette année, beaucoup de viticulteurs ont eu une récolte faible, voire inexistante, à cause de la flavescence. Toute la filière est mobilisée.
C. M.
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