Bourgogne  Nouveau tandem à la tête de l’interprofession

De gauche à droite : Claude Chevalier, nouveau Président du BIVB, Pierre‐Henry Gagey, négociant et ancien président du BIVB, Michel Baldassini, viticulteur et ancien vice-président du BIVB, et Louis‐Fabrice Latour, nouveau président délégué du BIVB. © BIVB

« Nous voulons une Bourgogne forte avec une viticulture face à – ou plutôt avec – un négoce fort », a déclaré Claude Chevalier dans son discours. À 56 ans, à la tête du domaine Chevalier père et fils, à Ladoix (Côte-d’Or), il a été président du syndicat viticole de Ladoix de 1991 à 1997 et premier président de la Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne (CAVB) entre 2007 et 2012.

« Des défis nous attendent avec moins de marges de manœuvre suite à l’accumulation de petites récoltes, a ajouté Louis-Fabrice Latour, 49 ans, dirigeant depuis 1999 la maison de négoce Louis Latour, à Beaune (Côte-d’Or). L’année prochaine, l’interprofession s’attend à une baisse importante de ses recettes, lesquelles sont assises sur les CVO prélevées sur les sorties de propriétés. En cause, les petites récoltes 2012 et 2013. Cette baisse devrait avoisiner 1 million d’euros, soit 10 % du budget de l’interprofession. »

RAPPROCHEMENT AVEC LE BEAUJOLAIS

« Il faudra définir des priorités. Le rapprochement avec le Beaujolais sera peut-être un des événements marquants de notre mandature », a poursuivi Louis-Fabrice Latour, qui est également président du syndicat des négociants éleveurs de Bourgogne (FNEB) depuis 2003 et président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS, association nationale).

Les deux responsables succèdent à Michel Baldassini et Pierre-Henry Gagey, respectivement à la tête de l’interprofession depuis dix et huit ans.

Au cours de son assemblée générale, le BIVB s’est félicité d’une hausse des résultats à l’export des vins de Bourgogne sur les neuf premiers mois 2013 « avec une valorisation à + 2,8 % pour les vins tranquilles et + 17 % pour les crémants de Bourgogne. »

MARCHÉ FRANÇAIS

« Par ailleurs, le marché français se porte plutôt bien. En grande distribution, les vins de Bourgogne atteignent le chiffre record en valeur de 206,1 millions d’euros (+ 4,2 % sur douze mois, d’octobre 2012 à octobre 2013, par rapport à la même période sur l’exercice précédent). (...) Dans la restauration, le nombre de références de vins de Bourgogne proposées sur les cartes des restaurants est en hausse de 7 % en 2012 par rapport à 2011 », est-il précisé dans un communiqué.

« Pourtant, après deux très petites récoltes consécutives, les stocks sont au plus bas. Le disponible à la propriété baisse encore de 16 % par rapport à la campagne 2011-2012. Les professionnels, préoccupés par cette situation, restent vigilants concernant la hausse des prix. S’ils reconnaissent qu’elle est inévitable, ils souhaitent globalement qu’elle reste raisonnable », indique l’interprofession.

Cédric Michelin