Publié le vendredi 10 juillet 2015 - 10h40
Trois jours après l’inscription des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco, le bureau interprofessionnel (BIVB) tenait son assemblée générale ce 8 juillet, à Beaune. Une occasion de faire le point sur des marchés tendus.
Claude Chevalier (à droite) et Louis-Fabrice Latour (cravate blanche), actuel et futur présidents du BIVB. ©C.MICHELIN
Officiel depuis le samedi 4 juillet, le classement des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco représente, pour Claude Chevalier, président du BIVB, le classement «â€¯de toute la Bourgogne ». Il a insisté sur ce point lors de l’assemblée générale de l’interprofession qui se tenait à Beaune (Côte-d’Or), le 8 juillet, précisant que cet événement relance fortement le projet de Cité des vins de Bourgogne.
Cette bonne nouvelle ne suffit pas à atténuer les «â€¯nuages qui s’amoncellent » au-dessus des marchés malgré le retour d’une récolte «â€¯normale » l’an dernier (1,579 million d’hectolitres en 2014 ; +19 % par rapport à 2013), après deux années déficitaires.
LA VALEUR À L’EXPORT SOUTENUE PAR LA BAISSE DE L’EURO
Côté marchés en amont (ventes de raisins et de vins en vrac), les transactions ont été «â€¯stables » en rouge (+1 %) comme en blanc (+2 %) par rapport à la moyenne sur cinq ans. Il n’en a pas été de même pour les ventes en bouteilles. Si, globalement, la Bourgogne affiche -6,3 % en volumes et +3,4 % en valeur à l’exportation, Louis-Fabrice Latour, le président délégué du BIVB, invitait à ne pas négliger «â€¯l’effet taux de change » de l’euro qui a aidé financièrement pendant l’exercice.
Ce dernier a pointé du doigt la «â€¯déception britannique » puisque le marché anglais a«â€¯décroché » avec encore -12 % en volumes en 2015 après les -23 % de 2014 et -15 % de 2013. Le Japon pourrait ainsi «â€¯d’ici la fin de l’année » lui ravir la deuxième place. Le BIVB constate que la Bourgogne a perdu un tiers de ses volumes en trois ans à l’export. «â€¯Ce n’est pas une bonne nouvelle même si on valorise nos vins car, auparavant, on pouvait dire qu’on avait des petites récoltes », a-t-il glissé.
UNE NOUVELLE STRATÉGIE À DÉFINIR
En France, les marchés se maintiennent. Seuls les crémants et l’aligoté décrochent. Pour Louis-Fabrice Latour, cela fait «â€¯suite aux hausses » des prix des bouteilles. Il trouve «â€¯dur » aujourd’hui de ne plus voir ces vins à moins de 10 euros, notamment en restauration française. Or, lorsqu’il était président des négociants (FNEB), il prônait la montée en gamme. Il a donc changé de point de vue…
Un moyen habile de mettre la pression avant de définir la nouvelle stratégie de l’interprofession à l’horizon 2020. Celle-ci remplacera le plan Amplitudes 2015 qui visait justement la montée en gamme, notamment des appellations régionales.
Le nouveau plan sera présenté en décembre. Lors de cette prochaine assemblée générale, comme le veut la coutume, Claude Chevalier, actuel président du BIVB, devrait permuter avec… Louis-Fabrice Latour.
Cédric Michelin
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