Publié le jeudi 26 juin 2014 - 18h54
Mardi 24 juin, en assemblée générale de l'Interprofession des vins de Bourgogne (BIVB), Louis-Fabrice Latour a fait part de son irritation et de son inquiétude après les hausses de prix subies par le négoce. Après deux faibles récoltes consécutives, la Bourgogne espère que le millésime 2014 lui permettra de répondre à la forte demande des marchés.
Louis-Fabrice Latour, président délégué de l’interprofession des vins de Bourgogne (BIVB). © BIVB ARCHIVES
« So far, so good. » L’expression anglaise du président délégué de l’interprofession des vins de Bourgogne (BIVB), le négociant Louis-Fabrice Latour, décrit parfaitement la situation : « Jusqu’ici tout va bien. » Et il est vrai que les marchés Bourguignons fin avril sont « honorables ».
À l’export, malgré un recul de 12 % en volume dû au manque de vins, le chiffre d’affaires global n’a baissé que de 0,8 % sur l’exercice 2013-2014.
Mais le négociant beaunois a décidé de « se lâcher un peu » sur la conjoncture et de donner « son opinion » sur l’évolution du marché. Pour lui, l’année 2015 s’annonce « compliquée ». Ce sera « le vrai rendez-vous du millésime 2013, moins demandé que les précédents ». Le négoce craint donc des « réticences » plus fortes du côté acheteurs pour accepter de nouvelles hausses.
BAISSE DES MARGES
De plus, pris entre deux feux, le négoce a dû « accepter une baisse de ses marges ». Louis-Fabrice Latour estime qu’il aura besoin de « deux années pour revenir » à son équilibre, après les hausses « que nous avons du mal à avaler » en bourgogne rouge depuis deux ans, en mâcon blanc (+ 40 % la pièce en valeur) ou encore en chablis (+ 36 % la feuillette en valeur).
Louis-Fabrice Latour s’est surtout dit « choqué » de voir le prix des vins au négoce « plus cher qu’à la propriété ». Les viticulteurs pratiquent, en vente directe, des prix qui ne tiennent pas compte des cours actuels des vins.
MESSAGE INCHANGÉ
Le président du BIVB, Claude Chevalier, a reconnu que « c’est le négoce qui subit le plus ces hausses de cours brutales ces deux dernières années ». Le viticulteur de Ladoix a demandé à ses collègues de « ne pas, du jour au lendemain, augmenter les prix sans explication ».
« La montée en gamme est un travail de longue haleine », a-t-il rappelé. Reste que des problèmes de rentabilité apparaissent, suite aux faibles récoltes et à l’épuisement des stocks, pour certaines entreprises viticoles, « surtout en appellations régionales ».
Quant au message interprofessionnel, il reste inchangé : « La Bourgogne est plus rare et plus chère. »
Cédric Michelin
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