Publié le lundi 10 décembre 2012 - 14h03
La chambre d’agriculture de Saône-et-Loire a calculé que les dépenses en produits de traitement des viticulteurs s’élèvent cette année à 804 euros par ha. C’est le double de l’an dernier.
Les calculs de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire confirment que le millésime 2012 aura été bien difficile. Et pour cause : il a plu un jour sur deux en moyenne de mars à septembre. Durant cette période, le cumul des pluies est 30 à 40 % supérieur à une année moyenne, selon les secteurs.
Nombre inhabituel d’interventions
Cette humidité a favorisé le mildiou et l’oïdium. Il a fallu un nombre inhabituel d’interventions pour combattre ces maladies, comme en témoigne l’indice de fréquence des traitements (IFT) qui s’élève à 23,1, contre 11,5 l’an dernier.
Au total, les viticulteurs de Saône-et-Loire ont dépensé 804 euros par ha rien qu’en produits de traitement contre 527 euros par ha l’an dernier. Ces chiffres ne tiennent compte ni de la main-d’œuvre, ni de la mécanisation.
Les viticulteurs ont appliqué 9,9 antimildious à pleine dose contre 3,9 en 2011, pour un coût de 415 €/ha. À cela s’ajoutent 10,6 antioïdiums (contre 5,9 en 2011) qui ont coûté 216 €/ha, un herbicide, un insecticide et 0,6 antibotrytis.
« Décrochage en mildiou »
Au début de la campagne, les choses sont assez bien passées. Puis les viticulteurs ont eu des difficultés à entrer dans leurs parcelles entre le 7 et le 10 juin alors qu’ils étaient entre le troisième et le quatrième traitement. Tous n’ont pas pu renouveler leur traitement à temps, faute de pouvoir accéder à leurs parcelles. Durant ces quelques jours s’est produit « un décrochage en mildiou » qui « a fait une grosse différence » sur la récolte finale, souligne le technicien de la chambre d’agriculture, Benjamin Alban.
« Avec 2011 et 2012, nous avons connu deux années extrêmes successives », poursuit le technicien. 2011 avait été quasi indemne de maladies. Dans le cadre d’Ecophyto, l’IFT de référence en Bourgogne est fixé à 18,5. Benjamin Alban veut croire que l’IFT 2012 de la Saône-et-Loire « reste un accident ».
À noter que, chez les vignerons labélisés en agriculture biologique, l’IFT s’élève à 18.
C. M.
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