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Bourgogne  La viticulture expérimente des filets pare-grêle

Publié le mercredi 16 juillet 2014 - 14h18

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Confrontée à la grêle, la viticulture bourguignonne cherche des solutions pour protéger sa vendange. Le domaine Rossignol-Trapet (Côte-d’Or) vient d’installer des filets pare-grêle sur six rangs de vigne. L’expérience, suivie par la chambre d’agriculture, devra recevoir l’aval de l’Inao avant d’être étendue.

Le domaine Rossignol-Trapet, en Côte-d’Or, a installé des filets pare-grêle sur six rangs de vigne.

Le domaine Rossignol-Trapet, en Côte-d’Or, a installé des filets pare-grêle sur six rangs de vigne.

Ces trois dernières années, la Bourgogne a connu plusieurs épisodes de grêle, dont le dernier date du 28 juin. Cette accumulation a mené les professionnels viticoles à chercher des solutions pour se protéger.

Début mai, le domaine Rossignol-Trapet, à Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or), a équipé six rangs de vigne de filets pare-grêle. L’an passé, deux de ses 13 ha ont été ravagés à 95 % par la grêle. Nicolas Rossignol, le gérant, a fait appel à la société Paligrêle située dans le Lot-et-Garonne, qui pose déjà des filets dans des vignes dédiées à la production de raisin de table. L’objectif consiste, dans un premier temps, à étudier si le dispositif est techniquement adapté pour des vignes étroites et basses.

AUCUN PROBLÈME POUR LA CONDUITE DE LA VIGNE

Les filets couvrent une surface d’une ouvrée et demie (7 ares) de vignes sur un coteau de Gevrey-Chambertin. Les six rangs, plantés à 1,10 m, sont équipés de chaque côté d’un filet vertical en polyéthylène de 80 cm de hauteur qui enveloppe la végétation. Chaque filet incorpore deux fils, un en haut et un en bas, reliés et tendus aux deux piquets de tête. À partir de la floraison, des écarteurs, posés dans la partie basse tous les 5 m, maintiennent les deux filets à 35 cm de distance.

Sur un plan pratique, le nouveau dispositif ne pose aucun problème pour la conduite de la vigne, assure Nicolas Rossignol. Il est notamment possible de travailler le sol sans relever les filets. Le viticulteur ne rogne plus la vigne mais se contente de l’écimer.

« Nous avons relevé les filets pour ébourgeonner et pour effeuiller. Nous ferons de même pour les vendanges en vert et avant le passage des vendangeurs », commente-t-il, notant toutefois que « des filets un peu moins haut (70 cm) et des écarteurs un peu moins larges conviendraient sans doute mieux ».

AUTRES ÉTUDES

La chambre d’agriculture a, de son côté, mené une première expérience la semaine dernière. Pour évaluer l’incidence des filets sur la qualité de traitement, elle a posé des papiers hydrosensibles dans le feuillage des rangs pourvus de filets et des rangs témoins voisins. Les premiers constats ne montrent aucune différence significative entre les deux vignes.

D’autres études devront permettre de vérifier l’absence d’impact sur la qualité des vins. Il faudra notamment s’assurer que les filets, pourvus de mailles fines (2,5 mm x 4 mm), ne provoquent pas l’effet d’une serre et qu’ils n’engendrent aucun phénomène de tassement de la végétation préjudiciable à la qualité des raisins.

Martin Caillon

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