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Bourgogne  La consommation d’énergie et d’eau très variable dans les chais

Publié le lundi 13 avril 2015 - 15h01

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Les chambres d’agriculture de Bourgogne ont analysé les consommations d’eau et d’énergie dans les chais bourguignons, dévoilant une extrême variabilité d’un site à l’autre.

Les chambres d’agriculture de Bourgogne ont lancé une étude sur la consommation d’eau et d’énergie dans les exploitations. © P. ROY

Les chambres d’agriculture de Bourgogne ont lancé une étude sur la consommation d’eau et d’énergie dans les exploitations. © P. ROY

Les chambres d’agriculture de Bourgogne ont entrepris d’étudier les consommations d’eau et d’énergie dans 44 entreprises de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire et de l’Yonne. Laurence Lipp, de la chambre d’agriculture de l’Yonne, rend compte de cette étude en observant que ces consommations sont «â€¯extrêmement variables » d’un site à l’autre : de 5 à 350 kWh par hectolitre vinifié et de moins de 1 litre d’eau par litre de vin vinifié à 17 litres, soit un niveau bien plus élevé que les normes habituellement admises.

Les deux dépenses ne sont pas liées. «â€¯Certaines exploitations consomment beaucoup d’eau mais peu d’énergie, et inversement », précise-t-elle.

DES TENDANCES

Quelques schémas se dégagent. Dans les exploitations produisant davantage de blanc que de rouge, la consommation d’énergie et d’eau a tendance à suivre le volume vinifié. En revanche, dans celles produisant surtout des vins rouges, il ne semble pas y avoir de relation directe entre le volume vinifié et la consommation d’énergie et d’eau.

De même, en AOC régionales et communales, la courbe de consommation suit celle du volume vinifié, mais cette logique ne se vérifie pas pour les premiers et grands crus.

DES DIFFÉRENCES

Laurence Lipp a cherché à évaluer l’incidence de la capacité d’élevage en fûts. Pour chaque exploitation, elle a rapporté le volume de futaille au volume vinifié. Cette capacité est très variable d’une entreprise à l’autre : de 0 à 79 % pour les sites à dominante blanc (avec une moyenne de 15 %) et de 21 à 226 % (plus d’une année d’élevage) pour les sites à dominante rouge (avec une moyenne de 93 %).

Si la consommation d’énergie n’est pas directement liée à la capacité d’élevage en fûts, la consommation d’eau, elle, a tendance à augmenter avec cette capacité. Mais le lien entre ces deux paramètres n’est pas très étroit. En effet, l’une des exploitations étudiées possède deux ans de capacité de stockage en fûts et consomme moins de 5 l d’eau par litre de vin vinifié, quand une autre exploitation n’ayant qu’un an de capacité de stockage consomme 17 l/l.

L’enquête se poursuit pour évaluer l’impact de la modernisation d’un bâtiment ou des équipements.

Cédric Michelin La Vigne - Vitisphere

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