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Bordeaux Les JA appellent à ne pas lâcher sur les prix

Publié le jeudi 05 mars 2015 - 17h19

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Les Jeunes agriculteurs de Gironde s’alarment de la baisse des cours du bordeaux rouge en dessous de son coût de production. Ils appellent les producteurs à ne pas lâcher les prix et demandent au négoce d’assurer le coût de revient.

Thomas Solans, président des Jeunes agriculteurs de la Gironde. ©L'Avenir aquitain

Thomas Solans, président des Jeunes agriculteurs de la Gironde. ©L'Avenir aquitain

«â€¯Nous voulons réagir avant de toucher le fond et atteindre les niveaux de prix très faibles (700 euros/tonneau) que nous avons connus ces dernières années », martèle Thomas Solans, président des Jeunes agriculteurs de Gironde. Il décrit une profonde incompréhension du vignoble face à un prix moyen du bordeaux rouge à 1 100 euros le tonneau (900 l, 122 €/hl), avec des contrats enregistrés à 1 000 euros le tonneau (111 €/hl).

Lors de la campagne 2013-2014, le millésime 2013 de bordeaux rouge s’était échangé au cours moyen de 1 300 € le tonneau (145 €/hl).

Les prix actuels sont inférieurs au coût de revient, estimé à 1200 euros le tonneau. Ils ne respectent pas l’esprit de partenariat production/négoce qui avait prévalu lors de la campagne 2013-2014, estime Thomas Solans.

«â€¯L’année dernière, des présidents de caves coopératives et des représentants de la filière se sont engagés à limiter les hausses de prix pour garantir une durabilité sur les marchés. Mais la contrepartie était que les prix de 2014 assurent le coût de revient. » Il n’oublie pas que c’est en 2015 que l’effet de la grêle de 2013 sera le plus durement ressenti par les viticulteurs. «â€¯Le revenu 2014 est un revenu assurantiel. »

«â€¯JE NE COMPRENDS PAS QU’ON BRADE L’IMAGE DE BORDEAUX. »

Mais au-delà cette confiance, les conditions économiques devraient jouer en faveur de cours raffermis, selon le président des Jeunes agriculteurs. «â€¯Le volume 2014 est moyen, le ratio des stocks est inférieur à dix mois, ce qui est faible. J’ai du mal à comprendre pourquoi le négoce joue à ce jeu-là .»

Pour lui, la contraction du marché (notamment en Chine) et l’environnement économique presque déflationniste ne sont pas des raisons suffisantes à cette pression sur les cours. «â€¯En baissant les prix de Bordeaux, on arrive en concurrence avec des vins sans indication géographique. Bordeaux a une image. Je ne comprends pas qu’on la brade. »

Alors, n’est-ce pas le rôle de la Commission économique, vrac et marché du CIVB de régler ce problème ? «â€¯Il semble que les représentants professionnels qui y siègent ne parviennent pas à convaincre le négoce », constate Thomas Solans.

En attendant, il rappelle aux viticulteurs que les banques sont prêtes à réaliser des prêts à court terme pour faire face aux besoins de trésorerie… et qu’il ne faut pas baisser les prix !

Marion Ivaldi Vitisphere-La Vigne

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