Publié le mardi 29 janvier 2013 - 14h33
Dominique Techer est tête de liste de la Confédération paysanne aux élections de la chambre d’agriculture de la Gironde. Ce viticulteur est le président du CAVB, le Comité d’action des vignerons de Bordeaux, créé pour dénoncer les cotisations volontaires obligatoires (CVO) prélevées par l’interprofession. Selon lui, « le plan Bordeaux est une machine à éliminer les vignerons ».
Dominique Techer, le président du Comité d’action des vignerons de Bordeaux, est candidat aux élections de la chambre d'agriculture.
Pourquoi vous êtes vous lancé dans cette élection ?
Je veux faire bouger les lignes. Ce qui m’a décidé, c’est le fait de voir la viticulture larguée par les institutions bordelaises, qu’il s’agisse de la chambre d’agriculture ou des vignerons indépendants… Ces derniers sont les cocus des CVO, car ils assurent la promotion de leurs vins eux-mêmes. Certains vignerons indépendants ont appuyé la démarche de notre collectif, le CAVB (Comité d’action des vignerons de Bordeaux), mais je note que leurs présidents régional ou départemental restent toujours aux abonnés absents.
Quel est votre principal axe de campagne ?
Je dénonce notamment « le plan Bordeaux » du CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux) que je considère comme une machine à éliminer les vignerons. Depuis une dizaine d’années, nous assistons à une décapitalisation massive des exploitations viticoles. Moi, je veux défendre l’agriculture familiale. On a besoin de paysans.
J’observe que des centaines de vignerons bordelais émargent au RSA (revenu de solidarité active) et qu’ils perdent le goût de leur métier. Dans le même temps, des grandes maisons de négoce comme Castel ou Grands chais de France qui achètent des bordeaux en dessous de leur cout de revient empochent des subventions, notamment pour aller à l’export. Je dénonce aussi la conception du vin véhiculé par Quali-Bordeaux. Les dégustateurs de cette instance sont formés non pas pour juger d’un vin dans son harmonie globale, mais pour détecter ce qu’ils estiment être des défauts.
De même, je prône une démarche concernant les cours du vrac identique à celle du Languedoc : dans ce vignoble, l’ensemble de la production a indiqué qu’il fallait fixer un prix minimum de campagne. À Bordeaux, je l’attends toujours.
J’observe que les vignerons ne peuvent pas dire ce qu’ils pensent parce qu’ils ont peur. Avec cette élection à la chambre d’agriculture, ils vont pouvoir s’exprimer à bulletin secret.
En étant tête de liste, cela vous permet de renforcer le discours sur la lutte anti-CVO que vous menez…
Oui, bien sûr. Le 31 janvier, l’avocat général de la cour de justice européenne va rendre ses conclusions. Quelques mois plus tard, la cour rendra son arrêt. J’ai bon espoir.
Propos recueillis par Colette Goinère
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