Publié le lundi 03 juin 2013 - 16h59
La cour d’appel de Bordeaux (Gironde) vient de condamner le club sportif ASPTT de Libourne à dédommager le château Haut-Chaigneau situé à Néac, en Gironde. En cause : des lapins présents sur le terrain de l’ASPTT et qui raffolent des jeunes ceps de vignes du château Haut-Chaigneau.
Des lapins se sont attaqués aux jeunes plants du château Haut-Chaigneau. © S. CHAMPION
« Nous sommes très déçus. Nous n’imaginions pas être condamnés pour des lapins de garenne qui ne nous appartiennent pas. Ces lapins sont un fléau contre lequel on ne sait pas lutter... » Georges Frustier, vice président de l’ASPTT de Libourne (Gironde), n’a pas de mots pour exprimer son écœurement.
La semaine dernière, le club sportif a dû faire un chèque de 5 228 euros à la société de Pascal Chatonnet, propriétaire du château Haut-Chaigneau, en AOC Lalande-de-Pomerol, sur la commune de Néac (Gironde). Une catastrophe financière pour ce club qui compte 70 adhérents et dispose d’un budget qui n’excède pas 10 000 euros. La cour d’appel de Bordeaux a condamné l’ASPTT à débourser ces indemnités du fait du préjudice subi par le viticulteur.
L’affaire remonte à trois ans. Les vignes du château Haut-Chaigneau voisinent avec un vaste terrain, propriété de l’ASPTT. Sur ce terrain, il y a deux cours de tennis et un parking, mais pas d’activité, la section tennis ayant été mise en sommeil. En revanche, les lapins, eux, s’en donnent à cœur joie : le terrain est truffé de terriers. Ces rongeurs ont très vite repérer le vignoble et se sont attaqués aux jeunes plants du château Haut-Chaigneau.
Pascal Chatonnet décide d’employer les grands moyens et porte l’affaire des lapins devant la justice en 2012, réclamant 20 000 euros pour le préjudice subi. Le tribunal d’instance de Libourne le déboute de sa demande. Le viticulteur insiste et se tourne vers la cour d’appel de Bordeaux qui vient de condamner le club. « La cour a estimé que la responsabilité de l’ASPTT était engagée du fait de la présence de terriers sur le terrain du club. Ce dernier aurait dû les détruire », explique l’avocate du viticulteur, Charlotte de Lagausie.
Contacté par « La Vigne », Pascal Chatonnet est resté aux abonnés absents.
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