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Bordeaux La production réunit 230 000 euros pour enrayer la chute des cours du vrac

Publié le jeudi 27 janvier 2011 - 17h45

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« Nous avons réuni 230 000 € de capital pour lancer Mercure, explique Rémi Villeneuve, viticulteur à Saint-Géniès-du Bois (Gironde) et président de cette SAS créée pour enrayer la baisse des cours du bordeaux en vrac. Une quarantaine d'actionnaires ont apporté ce capital. »

Une trentaine de viticulteurs comptent parmi ces actionnaires, chacun ayant apporté au moins 500 €.

Les plus gros apporteurs sont des groupements coopératifs, à savoir : Rauzan, la cave des Hauts de Gironde, Univitis, l'Union guyenne et Prodiffu. Pour eux, le ticket d'entrée était fixé à 50 000 € au minimum. Les trois autres actionnaires sont le bureau de courtage Lillet et deux viticulteurs ayant développé une activité de négoce.

La SAS a tenu son assemblée générale constitutive le 24 janvier. « Notre activité va commencer dans les tous prochains jours, affirme Rémi Villeneuve. Le négoce s'est déjà engagé à nous acheter 30 000 hl de millésime 2010 à 800 € le tonneau de 900 l. »

Pour enrayer la chute des cours, Mercure va acheter les vins en vrac aux producteurs au prix minimal fixé par la commission vrac du CIVB, l'interprofession des vins de Bordeaux. Ce prix est actuellement de 800 € les 900 l de bordeaux rouge du millésime 2010 et de 700 € pour les millésimes antérieurs. « Si le marché évolue favorablement, ces prix seront revus à la hausse », espère Rémi Villeneune.

Mercure achètera à tous les producteurs, pas seulement à ses actionnaires. « La plupart ne sont pas positionnés sur les marchés de premiers prix, affirme Rémi Villeneuve. Mais ils sont persuadés qu'il faut stabiliser les prix, car si les basiques s'effondrent, ils entraînent tout le marché vers le bas. »

Mercure revendra les vins en vrac au négoce. En passant par cette SAS, les producteurs peuvent obtenir un prêt de trésorerie du Crédit Agricole dès la signature du contrat de vente, alors qu'autrement, ils doivent attendre la retiraison des vins. Mais ils seront toujours payés 60 jours après la retiraison.

Quant au négoce, il est assuré de pouvoir retirer les vins au moment voulu car ceux-ci auront été contrôlés auparavant.

Les négociants qui ne passent pas par Mercure et qui achètent à des prix inférieurs à ceux fixés par la commission verront leurs vins systématiquement contrôlés au moment de la retiraison. C'est du moins ce qu'annonce l'interprofession.

Pour réaliser ces contrôles, Quali-Bordeaux l'organisme d'inspection des vins, bloquera les lots concernés pendant deux à trois semaines. De quoi faire réfléchir à l'intérêt de passer par Mercure.

B. C.

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