Publié le vendredi 14 septembre 2012 - 12h09
La Fédération des grands vins de Bordeaux s’alarme d’un projet de la Commission européenne visant à autoriser les producteurs des États-Unis à commercialiser, sur le marché européen, des vins américains portant la mention « château ».
« La mention "château" fait partie de l’ADN de Bordeaux », estime Yann Le Goaster, directeur de la Fédération des grands vins de Bordeaux (FGVB) La remarque sonne comme une mise en garde : les producteurs bordelais sont résolus à ne pas voir aboutir le projet de la Commission européenne.
Pour eux, autoriser l’importation de vins américains portant la mention « château » serait de la concurrence déloyale. Et d’argumenter : « La définition américaine du terme "château" est très souple. Un producteur californien peut très bien mettre cette mention sur un vin 100 % issu de vendanges achetées auprès de différentes exploitations. Chez nous, ce n’est pas le cas. Cette mention désigne un vin d’appellation d’origine issu exclusivement de raisins récoltés et vinifiés sur la propriété. »
Autre argument mis en avant, la mention traditionnelle « château » est devenue, au fil du temps, emblématique de la production Girondine. « Cette mention est utilisée à Bordeaux depuis le milieu du XIXe siècle », précise Yann Le Goaster, qui voit dans la demande américaine une volonté de détournement de notoriété.
« Impensable »
« Il est impensable que la Commission européenne, censée défendre les intérêts des producteurs européens, brade ainsi ce patrimoine », a déclaré le président de la FGVB, Laurent Gapenne.
Bernard Farges, président de la Confédération nationale des AOC et vice-président de la FGVB, précise que cela représente un enjeu pour l’ensemble de la viticulture française : « Une telle autorisation va créer un précédent pour l’ensemble des termes synonymes d’exploitation viticole (domaine, hospices, clos, cru…) et cela constitue une tromperie envers les consommateurs. »
La France s’est opposée à cette proposition lors de premières discussions, soutenue par d’autres pays producteurs, notamment l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Le sujet sera à l’ordre du jour du prochain comité de gestion européen, le 25 septembre.
A. A.
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