Publié le vendredi 04 septembre 2015 - 16h04
Tous les signaux sont au vert pour une bonne récolte en quantité et en qualité. Mais les vignerons bordelais restent prudents et espèrent que le millésime 2015 rattrapera la difficile année 2013.
Bernard Farges, le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). © P. ROY
«â€¯Attention, les raisins ne sont pas encore récoltés. Même si nous sommes confiants, restons prudents », prévient d’emblée le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), Bernard Farges, interrogé le 3 septembre par l’AFP.
Si les conditions de floraison et de maturation des raisins ont été parfaites, les viticulteurs attendent la fin des vendanges pour se réjouir complètement. En volume, sauf accident, les quantités récoltées devraient se situer dans la moyenne décennale, autour de 5 millions d’hectolitres, soit largement au-dessus de celle de 2013 (3,838 millions d’hectolitres).
«â€¯L’impact de 2013 s’est fait sentir sur nos résultats les années suivantes et devrait encore se faire sentir jusqu’en 2016, avec un manque à gagner total sur trois ans estimé à 1,5 milliard d’euros », a expliqué Bernard Farges.
En plus des conséquences de cette faible récolte historique, le ralentissement du marché chinois, premier marché à l’exportation des vins de Bordeaux, pénalise les résultats. Pour la période 2014-2015, le tassement des affaires en Chine est ainsi estimé à - 25 %.
UNE BONNE DYNAMIQUE À L’EXPORT
Pour autant, selon Bernard Farges, «â€¯le deuxième trimestre 2015 montre un redressement du marché chinois » qui se conjugue avec «â€¯une bonne dynamique aux États-Unis et au Japon ». Grâce, notamment, à la baisse de l’euro face au dollar, qui favorise les exportations, «notre grand export tourne bien », s’est-il félicité. Le marché européen, lui, «â€¯ralentit sa baisse mais on ne peut pas encore parler de reprise ».
Si la campagne primeurs 2014 des grands crus bordelais «â€¯n’a pas été euphorique mais pas catastrophique non plus », selon le président du CIVB, la parité euro-dollar a eu plus d’effet «â€¯sur la commercialisation des vins livrables, les millésimes 2011 et 2012, que sur les primeurs 2014 », a-t-il déclaré, notant que «â€¯l’important est que nous soyons sur une dynamique forte ».
AFP
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