Publié le vendredi 14 mars 2014 - 15h27
Dans son livre « Vino Business », Isabelle Saporta désigne Hubert de Boüard, le propriétaire de château Angélus, comme l’homme « par lequel le scandale du classement de Saint-Émilion est arrivé ». Celui-ci a porté plainte contre l’auteure et son éditeur Albin Michel.
Hubert de Boüard, le propriétaire de château Angélus, saint-émilion premier grand cru classé A. © B. HANNA/REA
Isabelle Saporta, journaliste chroniqueuse à Europe 1, donne le ton dès l’introduction de son livre « Vino Business » paru aux éditions Albin Michel : « Nous sommes en 2014 après Jésus-Christ. Tout l’hexagone est désormais prétendument régi par les lois de la République… Tout ? Non ! Une principauté d’irréductibles dieux du vin résiste encore et toujours aux lois du commun. Son nom ? Vinobusinesss, l’empire des grands crus classés. »
Puis l’auteure dénonce le scandale du classement des crus de Saint-Émilion, un classement faussé selon elle, et où la pompe et l’apparence comptent bien plus que les notes de dégustation des vins.
À plusieurs reprises, il y est question d’Hubert de Boüard, propriétaire du château Angélus. Dès le début de son ouvrage paru le 6 mars, Isabelle Saporta l’accuse d’être « celui par lequel le scandale du classement de Saint-Émilion est arrivé ».
Le classement du château est passé de B à A
Rappelons qu’en 2012, château Angélus est parvenu au sommet du classement des vins de Saint-Émilion, accédant au rang de premier grand cru classé A. Avant cela, il n’était que B. « Cette accession au sommet, écrit Isabelle Saporta, il l’a savamment planifiée, faisant main basse sur le classement de Saint-Émilion (...). Patiemment, il l’a modelé à sa main en attendant son heure. »
Un peu plus loin, elle explique que le propriétaire d’Angélus, « sacré cumulard », a usé de toutes ses responsabilités pour que la grille de classement retenue par l’Inao soit à son avantage. Elle regrette que cette grille accorde plus d’importance à la beauté des chais et du parking et la notoriété des vins qu’à leur qualité.
Hubert de Boüard a réagi aux accusations de la journaliste en déposant « plainte pour diffamation publique ».
Dans un communiqué du 12 mars, il rappelle que « le classement a été mené par des organismes indépendants. La commission du classement Saint-Émilion était constituée de personnalités étrangères à ce terroir, dont l’impartialité était garantie par une déclaration d’indépendance. Les critères d’évaluation et le système de notation figuraient dans le règlement. Ils étaient donc connus de tous, y compris des candidats ».
Bertrand Collard
BordeauxÂ
Projet de fusion des caves coopératives de Saint-Émilion
Publié le 14 janvier 2014
Aude
Un viticulteur et la CGT s’affrontent devant les tribunaux
Publié le 22 novembre 2013
Saint-Émilion
Contrôles renforcés pour l’appellation grand cru
Publié le 15 mai 2013
Saint-Émilion
Trois recalés du classement déposent plainte au pénal
Publié le 22 avril 2013
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nouvel élan : Rejoignez-nous sur « Vitisphere édité avec La Vigne » ...
Mardi 24 novembre 2015
Elections régionales : Grand oral pour les candidats du Midi ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitevi : Stéphane Le Foll encourage l'innovation ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitévi : Venez nous voir ! ...
Lundi 23 novembre 2015
Salon : À Amsterdam, le vrac est star ...
Lundi 23 novembre 2015