Publié le mercredi 24 juin 2015 - 14h50
Plusieurs partenaires viennent de concevoir un réservoir à SO2 à placer dans le robinet des BIB pour prolonger la durée de vie du vin.
Bertrand Chatelet, directeur de la Sicarex Beaujolais, a présenté la fermeture Bio-Cork, un procédé innovant. © J. UBASSY
Le BIB connaît de plus en plus de succès mais pâtit encore d’une durée de conservation limitée. Des chercheurs (1) ont peut-être trouvé le moyen d’y remédier.
En effet, le 23 juin à Avignon, à l’occasion d’une conférence internationale sur la durée de vie des vins conditionnés, Bertrand Chatelet, directeur de la Sicarex Beaujolais, a présenté un procédé innovant : la fermeture Bio-Cork. Il s’agit d’un réservoir à SO2 , inséré dans le robinet du BIB au moment du conditionnement du vin.
Avec ce système, il est possible de moins sulfiter au conditionnement puisque du SO2 est progressivement diffusé dans le vin, à une dose choisie, pendant deux mois. Le réservoir permet d’obtenir des vins à teneurs en SO2 libre plus élevées. Sans augmenter les teneurs en SO2 total, il rallonge considérablement la durée de protection du vin.
UNE FAÇON DIFFÉRENTE DE SULFITER
«â€¯Le consommateur ne sera jamais surexposé aux sulfites, puisqu’une membrane semi-perméable régule la diffusion. Il n’y a pas non plus d’effet de zonage du SO2 , celui-ci se diffuse dans l’ensemble du volume du BIB », indique Bertrand Chatelet. Il précise qu’il s’agit d’une «â€¯façon différente de sulfiter et qu’il faudra adapter la dose de SO2 ajoutée dans le réservoir au profil du vin, au format du BIB et à ses conditions de transport ».
Les chercheurs ont testé le système sur du chasselas, du rosé de Provence et du gamay, dans des BIB de 3 et 5 litres. Ils ont comparé deux doses de SO2 libre : 26 ou 52 mg/l. Dans les vins témoins, les teneurs en SO2 libre passent sous le seuil des 10 mg/l très rapidement, dans les premiers mois, contre une moyenne de sept mois dans les BIB équipés du réservoir.
À la dégustation, à six mois, les vins des BIB équipés du réservoir sont mieux notés, car ils sont moins oxydés.
La fermeture Bio-Cork devrait être mise en marché prochainement par Bio-Cork SARL, une entreprise spécialisée dans les emballages actifs. Mais avant cela, l’Efsa, l’autorité européenne de sécurité des aliments doit homologuer le système.
(1) La fermeture Bio-Cork a vu le jour à la suite au projet Inter-Biocork, mené en 2009 et 2010, en coopération entre la région Rhône-Alpes et la Suisse, avec le soutien de l’Union Européenne. La Sicarex Beaujolais, Inter Rhône, l’IFV, l’entreprise Bio-Cork et Vitop-Smurfit Kappa ont récemment repris les travaux dans le cadre d’un financement FranceAgriMer.
Marion Bazireau
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