Publié le mardi 04 février 2014 - 12h58
L’interprofession se dote d’un contrat de trois ans permettant aux parties de renégocier le prix et les volumes chaque année dans des limites fixées à l’avance.
L’interprofession des vins de Bergerac (CIVRB) a adopté le 28 janvier, en assemblée générale et à l’unanimité, un modèle de contrat pluriannuel. Il est en tout point identique à celui que l’interprofession de Bordeaux a adopté en décembre dernier. La raison ? Ce sont les mêmes négociants qui opèrent dans les deux régions. Bergerac a fait pression pour avoir un contrat identique. Le contrat échafaudé au printemps dernier est passé aux oubliettes.
Au départ, la production et le négoce de Bergerac avaient « la volonté de s’entendre sur un pourcentage de récolte », précise Éric Hugot, le responsable du service économie du CIVRB. Dans leur idée, seul le volume inscrit au contrat pluriannuel pouvait donner matière à renégociation d’une année à l’autre. Les évolutions de prix n’entrant pas en ligne de compte.
Seulement voilà, deux éléments vont venir changer la donne. D’une part, la petite récolte de 2013 a provoqué une envolée des prix. Le cours du bergerac rouge s’est négocié 804 euros le tonneau de 900 litres durant la campagne 2012-1213, contre 1 132 euros le tonneau en janvier de cette année. Soit une hausse de 40 % ! Difficile dans ces conditions d’imaginer mettre en place un contrat où les prix seraient fixés pour trois ans.
« Lisser les évolutions de prix »
L’interprofession bergeracoise a donc fait un copier-coller du contrat pluriannuel bordelais. Rappelons les grandes lignes de ce contrat : il est établi pour trois ans et fait l’objet d’un dépôt de bordereau une fois par an. Au moment de sa définition, y sont intégrés les éléments de renégociation du volume et des prix pour les années deux et trois.
À compter de la deuxième année d’application, le volume peut être réduit ou accru d’au mieux 50 % par rapport au volume initial. Concernant le prix, il peut être révisé de gré à gré, à partir de la deuxième année si, durant la campagne écoulée, il a dépassé les seuils de variation fixés par les parties au contrat. Ces seuils sont calculés à partir du prix moyen de campagne tous millésimes retirés en vrac publié par le CIVRB pour l’appellation considérée.
Les délais de paiements supérieurs à soixante jours après retiraison ne seront permis qu’à certaines conditions.
« Ce contrat devrait permettre de lisser les évolutions de prix. C’est un outil supplémentaire pour pérenniser les relations entre négociants et producteurs », estime Éric Hugot. Le dossier a été transmis aux ministères de l’Agriculture et de l’Économie. D’ici trois mois, il devrait être entériné et étendu à toute la profession.
Colette Goinère
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