Publié le jeudi 19 avril 2012 - 10h49
Si les dates de débourrement semblent plutôt précoces, les vignes ont subi le contrecoup d’une météo médiocre en avril et des gelées de l’hiver. Celles-ci ont laissé des traces sur les bourgeons. Une commission d’enquête se réunira le 27 avril pour estimer la situation.
Caroline Respaud, conseillère viticole au Comité de développement du Beaujolais. © D. BESSON
Le débourrement a été plutôt précoce en Beaujolais. C’est ce qui ressort des données collectées par le Comité de développement du Beaujolais (chambre d’agriculture du Rhône). Des données, encore partielles, « laissent apparaître un débourrement le 28 mars pour les parcelles les plus précoces, contre le 1er avril en 2011 », note Florence Artaud, du CDB.
Des données qui rapprochent 2012 d’années comme 2001 et 2002. Cette précocité a néanmoins été atténuée par la météo du mois d’avril qui a entraîné un ralentissement du développement des bourgeons.
Mais, sur le terrain, c’est la multiplicité des situations qui frappe. « La situation est très étrange, confirme Gaby Savoye, exploitant à Régnié-Durette. Sur un même cep, on peut avoir un bourgeon dans son coton, débourré, en pointe verte, voire avec une feuille étalée ! J’ai rarement vu ça. Est-ce l’influence du gel ? Toujours est-il qu’il existe un décalage très important dans une même vigne : les branches les plus fortes continuent de pousser et celles qui ont été inhibées par le froid prennent encore plus de retard avec la météo d’avril. »
L’expectative est donc de mise pour connaître l’impact réel du gel du mois de février, notamment dans le nord du Beaujolais et sur les surfaces de coteaux très exposées.
« Certains bourgeons du haut, plus exposés sur la taille en gobelet, ont été touchés par le gel. On signale même une parcelle touchée à 40 % à Chiroubles dans notre réseau d’observation. Mais il est encore trop tôt pour dire avec certitude si ces bourgeons seront viables ou pas », résume Caroline Respaud, conseillère viticole du CDB.
Il ressort cependant que des viticulteurs ont signalé les dégâts du gel et qu’une commission d’enquête se rendra sur le terrain le 27 avril pour estimer la situation et ouvrir la voie à d’éventuelles assurances gel.
« C’est début mai, quand la sève aura une poussée forte, que l’on pourra voir s’il y a du bois mort », résume Gaby Savoye.
« Rien de dramatique, tempère cependant Caroline Respaud, nous restons dans une année moyenne et la chaleur relancerait le développement, même si la météo prévisionnelle des prochains jours n’est pas positive. » Avec le risque d’un gel de printemps…
D. B.
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