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Beaujolais  La campagne des vins de garde débute mal

Publié le lundi 30 mars 2015 - 16h47

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Alors que la campagne des vins de garde piétine, négoce et production ont publié un communiqué commun pour tenter de rassurer les exploitants. Ils estiment que des marchés aval vont s’ouvrir.

Sébastien Coquard, président de l’ODG des beaujolais et des beaujolais-villages.

Sébastien Coquard, président de l’ODG des beaujolais et des beaujolais-villages.

Les marchés semblent en panne en Beaujolais. La situation est telle que les organisations de la production et du négoce ont publié une tribune commune. Un fait exceptionnel.

Intitulée «â€¯Une relative stabilité des marchés qui doit s’inscrire dans le temps », cette tribune est parue mi-mars dans la lettre électronique que l’Union des Vignerons du Beaujolais adresse à ses adhérents. Elle est signée par les deux ODG (beaujolais, beaujolais-villages et crus), la Fédération des négociants-éleveurs de Grande Bourgogne (FNEB) et l’Union des maisons des vins du Beaujolais et du Mâconnais (UMVBM). Elle enjoint les producteurs à ne pas paniquer car «â€¯des marchés aval seront sans doute plus dynamiques » dans les mois à venir.

UN DÉMARRAGE DIFFICILE

Cette tribune intervient alors que la campagne de vente en vrac des vins de garde du Beaujolais débute plus que mollement. Les beaujolais se vendent autour de 155 €/hl et les beaujolais-villages autour de 172 €/hl, contre respectivement 172 €/hl et 197 €/hl à la même époque l’an dernier. De plus, les volumes échangés sont extrêmement faibles : 25.000 hl en total cumulé pour les deux appellations à fin février alors que l’an dernier à la même époque, 88.000 hl s’étaient échangés.

La situation des crus est à peine plus florissante : les cours sont en retrait de 10 à 30 €/hl par rapport au millésime 2013 selon les appellations, et le volume des échanges est, là aussi, en recul.

UNE COMMUNICATION NÉCESSAIRE

«â€¯Il nous a paru normal que les opérateurs aient une vision claire de la situation, justifie Xavier Barbet, de la Maison Jean Loron, adhérant de l’UMVBM. Après les petites récoltes de 2012 et 2013, le stock disponible pour le négoce est faible. Par ailleurs, la baisse de l’euro par rapport au dollar va favoriser les marchés anglais et américains. »

Une vision partagée par Sébastien Coquard, le président de l’ODG des beaujolais et des beaujolais-villages. «â€¯Avec 340.000 hl, le volume disponible est supérieur d’à peine 20.000 hl par rapport à l’an dernier, qui fut une année à faible rendement. Nous voulions intervenir face à une profession qui reste désorganisée avec 803 opérateurs enregistrés. Il est évident que ceux qui n’ont pas vendu tous leurs primeurs sont tentés de négocier à 120 €/hl comme on le voit dans certains contrats. »

Néanmoins, certains négociants n’ont pas vu la publication du texte d’un bon œil. «â€¯Le disponible à la propriété est faible, mais le disponible négoce est important, note un opérateur. Pour une raison simple : on paie 2012 et surtout 2013, où l’on a vu les volumes baisser de 25 %, les prix augmenter de 25 % et les marchés perdre 25 %. Aujourd’hui, il va être très difficile de reconquérir ces parts perdues face à des vins de cépages qualitatifs et peu chers. La baisse de l’euro va nous aider sur le marché américain, mais pas en France. »

D.B. La Vigne - Vitisphere

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