Publié le mardi 14 août 2012 - 16h53
Début août, deux violentes averses de grêle ont touché une large moitié sud du Beaujolais. Quelques jours plus tard, les vignerons font les comptes sur cette catastrophe dont certains pourraient ne pas se remettre. Seul motif de consolation, le temps chaud fait sécher et tomber les baies touchées.
Vigne touchée par la grêle les 1er et 5 août dans le secteur de Bully.
Une succession d’épisodes de grêle s’est abattue sur le Beaujolais depuis le printemps. Comme si cela ne suffisait pas, le 1er et le 5 août, deux nouvelles vagues de grêlons ont frappé une large moitié sud du vignoble. À chaque fois, la commune de Bully (Rhône) a été touchée.
Selon les parcelles, « nous avons perdu 30 à 80 % de la récolte, détaille Anne-Claude Delatre, responsable qualité de la cave coopérative de Bully, de retour d’une visite dans les vignes. C’est souvent le côté ouest des rangs qui a été touché alors que les vignes étaient au stade de début véraison. Les dégâts sur feuille sont variables. Et on estime aujourd’hui le potentiel de récolte à 30-35 hl/ha dans cette partie du vignoble ».
Jusqu’à présent, Bully avait été épargné par la grêle. Avant cet épisode, la coopérative s’attendait à un rendement compris entre 40 à 45 hl/ha, un niveau déjà faible du fait des gels d’hiver et de printemps.
Seule consolation, « compte tenu des conditions climatiques actuelles (chaudes et sèches), les baies atteintes par la grêle sont en train de sécher et de tomber. On adaptera la vinification pour éviter les éventuels goûts de sec », explique Anne-Claude Delatre.
Reste une perte importante de production. « À Bully, nous avons 750 ha en production. Nous allons produire 20 000 à 25 000 hl au lieu des 40 000 habituels », résume Bernard Couzon, vice-président de l’union Bully-Quincié.
« Une situation de pénurie de beaujolais nouveau risque d’apparaître pour certains marchés. Mais la montée des prix qui va s’ensuivre ne couvrira pas la perte de récolte. Ceux qui sont assurés contre la grêle pourront tenir, les autres ne s’en relèveront pas. De nombreuses exploitations vont disparaître. Quant aux aides, nous n’y croyons pas trop, vu que le risque est assurable », ajoute Bernard Couzon.
Sur l’ensemble du secteur touché par la grêle, « les parcelles sont touchées de façon très disparate, avec des pertes de récolte allant de 10 à 90 % », note-t-on au Comité de développement du Beaujolais.
Un véritable coup de grâce.
D. B.
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