Publié le vendredi 08 novembre 2013 - 18h06
Un négociant du Beaujolais a été condamné, le 15 octobre, par le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) pour avoir fait tremper des bobines de film plastique dans ses cuves. L’opérateur espérait ainsi faire disparaître le goût de bouchon dans ses vins.
Le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) a condamné un négociant du beaujolais, poursuivi pour falsification de produits, à une amende de 4 000 euros et sa société à une amende de 6 000 euros. Le jugement, rendu le 15 octobre, a aussi prononcé la destruction des volumes incriminés, environ 900 hl de vin. Le parquet avait requis 5 000 euros d’amende contre le chef d’entreprise et 10 000 euros contre sa société.
Les faits remontent au 30 mai 2012 : les enquêteurs des fraudes découvrent des bobines de film plastique tout juste extirpées des cuves où étaient stockés du vin de table et une petite proportion de vins d’appellation. L’idée, vendue par un intermédiaire, était de faire disparaître un goût de bouchon apparu dans le vin.
Une technique autorisée au Chili
« Mon client a joué de malchance, explique Michel Desilets, l’avocat du négociant. Il a fait refaire son chai il y a peu, notamment l’isolation. Les travaux ont été tellement efficaces que l’évacuation atmosphérique naturelle des produits organochlorés émis par la charpente du bâtiment n’a plus pu se faire. On sait très bien que les traitements que reçoit le bois produisent des goûts de bouchon si leurs émissions "tombent" sur des cuves. »
Si ce phénomène est aujourd’hui bien connu, son éventuel traitement ne l’est pas : « Ce film plastique alimentaire en polymère s’inspire des produits qui existent pour le particulier qui ouvre une bouteille bouchonnée, poursuit le conseil. Les molécules de goût de bouchon s’agglutinent sur les polymères de façon assez rapide. Les spécialistes affirment que le procédé n’a aucune influence organoleptique sur le produit. Mais, évidemment, rien n’existe dans la législation… Or, dans la réglementation française, ce qui n’est pas autorisé aux professionnels reste interdit. Qu’importe que cette pratique soit autorisée pour le public en France et pour des producteurs… au Chili. »
D. B.
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