Publié le mercredi 24 octobre 2012 - 18h53
Les distillateurs offrent des prix 20 à 25 % plus élevés que l’an dernier. Ils doivent assurer leur approvisionnement alors que leurs ventes se portent bien et que la récolte est faible.
Les négociants en armagnac font de gros efforts pour proposer des prix 20 à 25 % plus élevés que l’année dernière. En cette deuxième quinzaine d’octobre, leurs offres se situent entre 4,20 € par degré hecto (°hl) et 4,30 €/°hl, contre 3,50 €/°hl en 2011. Et pour cause : ils doivent faire face à une faible récolte et à d’autres acheteurs plus offrants qu’eux, semble-t-il.
À l’affût
Pourtant, il y a quelques mois, le marché semblait équilibré. « Nous avons besoin de 27 000 hl d’alcool pur (AP) cette année, explique Pierre Tabarin, président du BNIA (Bureau national interprofessionnel de l’armagnac). En juillet, les déclarations d’intention des viticulteurs montraient qu’ils comptaient réserver à la production d’armagnac l’équivalent de 26 500 hl d’AP. C’est très bien, mais le feront-il vraiment ? La récolte 2012 est finalement de 10 à 15 % inférieure à celle de 2011 et les prix des vins de consommation sont attractifs. »
Les récoltes étant également très faibles en Espagne, en Italie et en Charente, les acheteurs de vins de consommation sans indication géographique sont à l’affût des moindres lots. Selon des rumeurs qui courent dans le Gers, ils seraient plus offrants que les distillateurs, faisant des propositions d’achat de vins blancs autour de 5 à 5,50 €/°hl.
« Nos marchés évoluent bien, surtout à l’export qui représente 58 % des ventes. Il serait dommage de manquer de produit », poursuit Pierre Tabarin.
Ventes dynamiques
Fin août 2012, les ventes d’armagnac enregistraient 17 % d’augmentation en volume et 29 % en chiffre d’affaires par rapport à 2011. De plus, les ventes de bouteilles (70 %), apportant le plus de valeur ajoutée, sont désormais majoritaires, alors qu’il y a quelques années, bouteilles et vrac réalisaient chacun 50 % des volumes.
Pour sécuriser sa production, la filière armagnac propose depuis trois ans des contrats pluriannuels pour les viticulteurs. Pour stabiliser l’approvisionnement, il faudrait contractualiser 15 à 20 % de la production des 3 900 ha de l’AOC. Mais l’armagnac dispose d’un autre stabilisateur : « Nous avons sept années de stock, ce qui est très raisonnable », observe Pierre Tabarin.
F. J.
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