Publié le jeudi 14 février 2013 - 11h00
Pour la première fois, les viticulteurs d’Aquitaine vont pouvoir s’inscrire dans un plan collectif de restructuration du vignoble et bénéficier de 11 500 €/ha pour arracher et replanter une vigne. Les conditions sont assez larges.
C’est fait. Le 1er février dernier, le conseil de bassin Bordeaux-Aquitaine a adopté les mesures de restructuration des vignobles de Bordeaux (Gironde), Bergerac (Dordogne), Buzet, Duras et Marmande (Lot-et-Garonne). Pour la première fois, la région a bâti un plan collectif de restructuration permettant aux viticulteurs d’obtenir 11 500 €/ha pour changer de cépage, de densité de plantation ou se relocaliser sur un secteur plus qualitatif.
Concernant le changement variétal, les replantations bénéficieront de l’aide majorée pour tous les cépages, à l’exception du merlot noir et du sémillon, lesquels sont exclus de ce plan à Bordeaux et à Bergerac. Cette décision a été prise au vu de la place occupée par ces deux cépages dans ces vignobles. À Bordeaux, le merlot est passé de 52 à 65 % de l’encépagement en rouge entre 1985 et 2012. Et le sémillon occupe aujourd’hui 50 % de l’encépagement en blanc.
Dans les côtes du Marmandais, la situation est différente. L’ODG de cette appellation estime que la répartition des cépages est équilibrée. Du coup, la possibilité est donnée aux viticulteurs de planter du merlot jusqu’à 45 % de leur encépagement.
Autre critère d’entrée dans le plan collectif : le changement de densité de plantation. Là encore, le choix des professionnels a été dicté par un constat. Il y a en Gironde et en Dordogne une importante hétérogénéité des densités de plantations au sein même des propriétés, avec des vignes larges et des vignes étroites. D’où de réels besoins de restructuration.
En AOC Bordeaux, la densité minimale est de 4 000 pieds/ha, elle peut être réduite à 3 300 pieds/ha sous réserve de respecter des règles d’écartement. Le plan prévoit trois scénarios : soit le viticulteur peut augmenter sa densité d’au moins 10 %, soit il peut la baisser d’au moins 10 %. Enfin, il peut décider d’augmenter la densité de certaines de ses parcelles et de l’abaisser sur d’autres − toujours d’au moins 10 % − pour homogénéiser ses écartements, en indiquant d’emblée les écartements souhaités.
Troisième critère : la relocalisation géographique. Une clé d’entrée que va utiliser le vignoble de Buzet pour délocaliser des parcelles de cabernet sauvignon sensibles à la pourriture grise en fin de saison. Les vignes devront être replantées sur des parcelles situées à une altitude supérieure à 50 mètres et justifier d’une augmentation d’altitude de 10 % minimum par rapport à la parcelle arrachée.
À la Draaf Aquitaine, on n’est pas mécontent : « Tous les professionnels de la filière se sont mis d’accord. Il y a eu un vrai travail collaboratif qui a été réalisé en adaptant par vignoble des clés d’entrée de façon combinée », indique-t-on.
Pour que ce plan devienne effectivement opérationnel, il faut encore qu’il soit avalisé par FranceAgriMer lors de son conseil des vins prévu le 20 février à Paris.
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