Actualités viticoles

AOC et IGP Protection renforcée face aux marques ambiguës

Publié le lundi 06 janvier 2014 - 17h53

    • agrandirla taille du texte
    • réduire la taille du texte
    • imprimer

Les députés vont commencer le mardi 7 janvier l’examen du projet de loi d’avenir pour l’agriculture. Parmi les nouvelles dispositions, ce texte instaure la création d’un droit d’opposition au dépôt d’une marque pouvant léser une appellation ou une indication géographique protégée.

Si le texte est voté, il sera possible à tout organisme défendant la protection des appellations de s’opposer à des marques qui utilisent les noms d’IGP ou d’AOC. © N. TAVERNIER/REA

Si le texte est voté, il sera possible à tout organisme défendant la protection des appellations de s’opposer à des marques qui utilisent les noms d’IGP ou d’AOC. © N. TAVERNIER/REA

Dans le cadre du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, la Confédération nationale des appellations d’origine viticoles (Cnaoc) est à l’initiative d’un amendement instaurant un droit d’opposition au dépôt d’une marque comportant le nom d’une appellation d’origine ou d’une indication protégées.

Aujourd’hui, une telle marque peut très bien faire l’objet d’un dépôt à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Ainsi, juridiquement, il est possible de déposer une marque de vin dénommée « les Chevaliers de l’Entre-deux-Mers » ou de chocolats baptisée « les truffes des Costières de Nîmes ». À l’avenir, les choses pourraient être plus compliquées.

« Le droit d’opposition que nous défendons vise à renforcer la protection des AOC et des IGP, explique Éric Tesson, chargé des affaires juridiques à la Cnaoc. Notre amendement vise à autoriser tous les organismes qui ont en charge la défense d’une appellation d’agir auprès de l’INPI pour s’opposer à ce que leur AOC ou IGP figurent dans le nom d’une marque. »

Aujourd’hui, seul l’Inao peut agir. Désormais, les ODG, interprofessions, fédérations de syndicats… bref, tous ceux qui ont en charge la protection des appellations, pourront aussi intervenir.

De plus, jusqu’à présent, l’Inao ne pouvait faire qu’une simple observation à l’INPI. Si l’amendement est voté, les représentants des appellations et des IGP pourront entamer une véritable procédure administrative devant l’INPI, avec débat contradictoire. L’INPI restera maître de sa décision d’enregistrer ou non une marque comportant un nom géographique protégé.

Aurélia Autexier

Ces articles peuvent également vous intéresser

Chine
Des marques usurpent des AOC du Roussillon

Publié le 20 août 2013

IGP
Une promesse de qualité pour les consommateurs

Publié le 29 mai 2013

Bordeaux
Un château veut sa propre appellation

Publié le 29 janvier 2013

Val de Loire
InterLoire réduit la voilure

Publié le 19 décembre 2012

Base levures oenologique pour vinification
Les commentaires (0)
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :

Actualités viticulture
Toutes les Actualités viticoles

Météo locale

Vidéos

Kress : deux étoiles filantes

©M.CAILLON
Galerie Verte et Vin