Publié le vendredi 08 juin 2012 - 12h14
Faute de fongicides biologiques homologués pour le traitement aérien, un domaine alsacien est dans l’impossibilité de traiter ses vignes en forte pente par hélicoptère. Or, la pression de mildiou est très élevée.
« Nous travaillons 90 % des vignes en bio. Or, il n’y a pas de produits biologiques homologués pour le traitement aérien », déplore Stéphane Chaise, directeur général du domaine Schlumberger, dans le Haut-Rhin.
Le domaine Schlumberger, dans le Haut-Rhin, a l’habitude de faire intervenir l’hélicoptère sur 65 de ses 126 ha, plus accessibles par voie aérienne que terrestre. Mais aucun traitement aérien n’est possible depuis que le gouvernement a imposé une homologation spécifique des produits phytosanitaires pour cela.
« Nous travaillons 90 % des vignes en bio. Or, il n’y a pas de produits biologiques homologués pour le traitement aérien. Nous voulions effectuer un traitement cuivre et soufre et nous ne le pouvons pas. La procédure auprès de l’Anses est longue et les fabricants n’ont pas déposé leur dossier assez tôt », déplore Stéphane Chaise, directeur général du domaine.
« La pression du mildiou est élevée. Il est indispensable d’intervenir si nous ne voulons pas perdre la récolte. La situation est ubuesque. L’hélicoptère est le moyen de traiter rapidement. Au sol, il nous faut trois à quatre jours. Nous ne disposons ni d’assez de matériel, ni d’assez de main-d’œuvre. Sans parler de l’accessibilité. Depuis que nous sommes obligés de passer au sol, nous déplorons un accident au cours duquel un pulvérisateur a été détruit après s’être renversé et avoir chuté de deux terrasses. »
Pour autant, Stéphane Chaise n’imagine pas un instant contrevenir à l’interdiction de traiter par hélicoptère car il risquerait alors d’être puni par une amende pouvant atteindre 75 000 euros.
Pour débloquer le verrou réglementaire, le domaine a demandé un rendez-vous au ministère de l’Agriculture pour « exposer le problème » et en appeler au « bon sens ». Mais « le cabinet du nouveau ministre s’installe à peine. Ce dossier n’est pas dans ses priorités », signale Stéphane Chaise. Il a reçu le soutien des organisations viticoles alsaciennes, du conseil régional, de Coop de France et de la Cnaoc. Même Draf Alsace reconnaît « qu’il y a urgence » devant la pression parasitaire.
« Nous nous coordonnons avec d’autres vignobles comme Côte-rôtie, Condrieu, la Champagne, voire le Beaujolais, qui ont le même problème », poursuit Stéphane Chaise.
Faute de pouvoir pulvériser les produits souhaités, il a fait appliquer le 6 juin, par hélicoptère, des éliciteurs, considérés comme des engrais foliaires. Seront-ils efficaces ? « C’était ça ou rien », lâche Stéphane Chaise, pour qui il est quasiment certain que le domaine y « laissera des plumes ».
C. R.
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