Publié le mardi 28 janvier 2014 - 15h11
Des vins d’Alsace s’affichent à des prix très bas en grande distribution. L’association des viticulteurs d’Alsace s’inquiète de la rémunération des apporteurs de raisins.
Jérôme Bauer, le président de l'Association des viticulteurs d’Alsace, fustige les acteurs qui vendent à des prix trop bas. © C. REIBEL
L’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava) ne goûte pas du tout aux prix de 2,39 euros la bouteille de riesling, de 3,99 euros le col de crémant médaille d’or ou de 6 euros le grand cru tels que les consommateurs en ont vu fin 2013 et début 2014 dans les rayons de la grande distribution discount et traditionnelle régionale.
Les distributeurs ne font pas mystère que de multiples opérateurs se livrent à une surenchère à la baisse dans un circuit qui écoule trois bouteilles de vins d’Alsace sur quatre.
« Comment gagner sa vie à de tels niveaux de prix ? » s’étrangle Jérôme Bauer, le président de l’Ava, qui fustige des acteurs qui ne cherchent pas à compenser une faible récolte par un sursaut de leurs prix. « Les metteurs en marché qui consentent ces prix salissent l’image de marque des vins d’Alsace. Il faut que cela cesse », insiste-t-il.
« Réalité économique »
« Il est clair qu’un crémant n’est pas valorisé à 3,99 euros, reconnaît le directeur d’une grande entreprise du vignoble. Ni le vendeur, ni le distributeur ne réalisent une marge satisfaisante. » Cependant, il se justifie de céder des lots à bas prix. « La réalité économique est incontournable. Le pouvoir d’achat des consommateurs stagne ou régresse. Le vin n’est pas prioritaire sur une liste de course. De tels prix permettent d’écouler des volumes. On peut déplorer cette situation, mais c’est comme ça. Nous aimerions tous vendre plus cher, mais la concurrence sur le marché est féroce. »
À ses yeux, l’Alsace ne touche pas le fond car « le prix de vente moyen d’une bouteille de vin en France reste inférieur au prix le plus bas relevé pour un vin d’Alsace ». Une seule limite est à ne pas dépasser : « Il ne faut pas vendre 100 % de ses volumes en prix promotionnels. Sinon on est mort. »
Et il fait aussi remarquer que s’il ne rémunérait pas ses apporteurs à un prix convenable, ils s’en iraient.
Christophe Reibel
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