Publié le vendredi 02 novembre 2012 - 09h01
Deux opérateurs régionaux sont sur les rangs pour reprendre le négoce Lucien Albrecht SA, placé en redressement judiciaire le 11 septembre dernier par le TGI de Colmar (Haut-Rhin).
Placé en redressement judiciaire par le TGI de Colmar en novembre, le négociant Julien Albrecht SA cherche des repreneurs. © PHOTOPQR/L’ALSACE/V. MEYER-WIRCKEL
Le domaine viticole de la ville de Colmar et Wolfberger ont déposé une offre de reprise de Lucien Albrecht SA. Le premier appartient au groupe Grands chais de France. Il s’est associé à une société immobilière pour reprendre le négociant placé en redressement judiciaire depuis le 11 septembre dernier. Le second est une des coopératives leaders d’Alsace. Cette dernière présenterait la meilleure offre.
Leurs dossiers nécessitent toutefois d’être complétés d’ici le 13 novembre, date à laquelle le tribunal doit statuer sur l’issue à donner à cette affaire.
Un autre négoce s’est intéressé au dossier, mais n’a pas donné suite.
Un passif compris entre 9 et 10 millions d’euros
Le montant du passif de Lucien Albrecht n’est toujours pas connu avec exactitude. Mais les personnes ayant eu accès aux comptes accréditent un trou d’un montant compris entre 9 et 10 millions d’euros alors que la valeur de l’actif (bâtiments, installations et vignes) est estimée entre 2 et 3 millions d’euros.
Quatre-vingt-deux opérateurs (viticulteurs, mais aussi négoces et coopératives) se sont fait connaître comme créanciers auprès de l’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava). Les montants en jeu oscillent entre quelques milliers d’euros et la valeur d’une récolte.
Une minorité de créanciers sont apporteurs de raisins. Ils n’ont pas été payés de leur récolte 2011. Les maisons comme le domaine viticole de la ville de Colmar, Cattin Frères et Bestheim, qui leur ont acheté leurs raisins 2012, se sont engagées à leur verser une prime étalée sur les années à venir qui compenserait la totalité des impayés de 2011.
Le cas des vendeurs de vrac, les plus nombreux, inquiète davantage. Ils risquent de ne rien récupérer, une fois les créanciers prioritaires (État, MSA...) payés. « Il y aura des entreprises en cessation de paiement si de l’argent ne leur parvient pas rapidement », prévient l’Ava.
Six millions d’euros d’indemnités pour les créanciers
Ces créanciers s’accrochent à l’idée qu’ils pourraient récupérer leur dû par le biais de l’assurance des experts chargés de vérifier les comptes du négociant. En effet, il semblerait que s’ils ont commis des fautes, leur assurance devrait dédommager les viticulteurs lésés. Ces derniers pourraient réclamer 6 millions d’euros d’indemnités. Cette somme épongerait quasiment les dégâts qu’ils ont subis.
Mais pareille perspective suppose l’engagement d’une action collective des créanciers alors que pour l’instant ils paraissent plutôt se présenter en ordre dispersé.
C. R.
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