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Aides à l’investissement  « Il n’y a pas eu de saupoudrage »

Publié le vendredi 01 juin 2012 - 11h56

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Réagissant aux récents propos de Denis Verdier, président des caves coopératives (CCVF), Michel Issaly, son homologue des Vignerons indépendants de France, soutient qu’il n’y a pas eu de saupoudrage dans le versement de l’aide européenne à l’investissement dans les chais. Le président des Vif met en rapport la somme globale touchée par les caves particulières avec leur poids dans la vinification de la récolte française.

Lors d’une conférence de presse le 23 mai, Denis Verdier avait parlé de « saupoudrage » à propos de la répartition des aides à l’investissement et estimé qu’elle n’avait « pas été favorable aux coopératives ». Des déclarations qui font réagir Michel Issaly. « 57 % de l’enveloppe de l’aide à l’investissement est allée aux caves particulières alors qu’elles vinifient 55 % de la récolte française. Les choses me paraissent donc équilibrées », explique le président des Vif.

Rappelons que, selon les chiffres de FranceAgriMer, sur 1,2 milliard d’euros d’aides européennes allouées à la viticulture française pour l’exercice 2009-2013, 297 millions d’euros sont allés à l’investissement dans les chais.
Michel Issaly poursuit : « 12 % des vignerons indépendants ont bénéficié de l’aide à l’investissement contre 40 % des coopératives. »

Il conteste également l’idée de saupoudrage. « Les projets inférieurs à 100 000 euros d’investissement (40 000 euros d’aide) représentent moins de 11 % du montant total de l’enveloppe de l’aide à investissement. Et les projets inférieurs à 20 000 euros, moins de 1 % du montant. »

Cette passe d’armes intervient alors qu’un groupe de travail de FranceAgriMer réfléchit aux règles d’utilisation du futur programme quinquennal qui démarrera en 2014 et qui sera doté de 284 millions d’euros par an. Faut-il mettre des critères plus restrictifs à l’attribution de l’aide à l’investissement ? Si tel est le cas, « on risque de ne pas consommer toute l’enveloppe, estime Michel Issaly. Attention à ne pas mettre trop de contraintes, sinon des budgets risquent de ne pas être utilisés et, dans ce cas, ils partiront à Bruxelles. »

Les vignerons indépendants sont d’avis qu’il faut aider toutes les entreprises, la taille n’étant pas un critère de la capacité à exporter ou à créer de la valeur ajoutée. Ils se disent favorables à « une enveloppe ouverte au plus grand nombre, cela ne signifie pas que tout le monde sera aidé pour n’importe quel projet ».

Michel Issaly tend la main aux coopératives : « Nous ne sommes pas opposés à aider à la création de très grands groupes coopératifs pour gagner des parts de marché à l’export. »

B. C.

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